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Mercredi (21/11/12)
Petit voyage en Autistie, là où les bêtes sont aussi des Hommes.
--> Mais ça va falloir leur expliquer aux bureaucrates merdiques de la santé.

2012 CHAMBOOOOOORD

par dessus boooord

http://www.youtube.com/watch?v=as1dr0BIgpw

pavillon psy (kiboum ?)

 Autisme

Pshiiiit chose infantile vieille hissante.

Tout ce brouillard.

 Les cris, ils rampent dans les allées entre les chênes, et les buissons, la brume de leur esprit te colle aux chaines de ta journée,

 taff, prison, maison, le bruit, leurs cris,

acouphènes dévorants qui poussent encore par dessus la musique, ils rampent, sans yeux, à bosses,

 baleines échouées dans les recoins sombres des murs de leurs esprits cahotiques, leurs mains comme des croches, et, leurs langues déroulées, lêchant le sol à la recherche de réel,

 poussière, quotidien extatique, je peux pas c'est psychique, mon cul collé sur la banquette arrière de leur propre violence,

tous ces gamins amochés, devenus des adultes non consentants décrochés par leur propre mystère,

 ils hurlent, dedans, devant, pendant, au réveil, au  sommeil, en mangeant, ils hurlent,  dans leurs yeux, dans leurs coups, les trous dans les murs comme autant de messages, les morceaux de leur peau, étalés sur mon visage,

je - ne comprends - pas -pas- pas- ce- que- tu- vous- me dites, dites - dites

mayday boum mayday boum

martiens bien terriens, cachés tous au fond, dans une aile insalubre, 

 enfermés, maintenus en vie hors de nos vues, sortis d'un ventre traumatisé, abandonnés à notre seule condition humaine, nos joies, nos peines,

leur chier, pisser, manger, dormir, hurler toujours, les angoisses sont des trous et des briques que l'on descelle,

le bruit des clefs qui tressautent au fond de ma poche, les clefs du dedans dehors, dehors dans ma tête quand je suis tout au fond dedans,

la blouse qu'on enlève, comme si on baissait les armes, j'ai soif de vie quand je sors de leur vie, chaque soir, dans le brouillard.

Ecrit par giantjack, à 11:09 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.
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Dimanche (22/07/12)
Les Salsa_drames

2007 - Pavillon Psy- Les chrono'miques

quelquepart sur la terre, ou en enfer ?

Le tchikiboum du moment :

http://www.youtube.com/watch?v=Frhs-_vpVq8

Des reliquats, des cicatrices, tous ces corps à la chaîne enchaînés au déni de leur vie, les poches au pied du lit qui sentent la pisse,

Toutes ces absences, ces creux de bosses, au caractère de rosse, roulez carosse, l'esprit ailleurs,

les prostitutoxicos, pour une clope, un je t'aime, le soleil qui sommeille,

 au ralenti,

 c'est en noir ou blanc,

 souvent ça défile et ça file, pendant qu'ils s'enfilent, les recoins sombres reculent,

(non je la ferai pas, cette fois)

et moi  chaque jour je fuis, je ferme les yeux,

 que ne m'atteigne pas surtout, toute la tristesse de leurs yeux,

 et cette odeur d' humain qui meurt, les rémugles des nuits qui se suivent et qui courent à leur perte,

 toutes ces odeurs, de créatures humaines qui se mélangent et qui n'ont plus d'espoir, c'est triste tout ce blanc dans ce long couloir.

Résignés,

 il savent au fond d'eux même qu'ils sont nés là pour mourir, rejetons parisiens, SDF des beaux quartiers ramassés petits poivrons

 dégarnis,

aux poivrots rabougris, balsamique alzheimer, des balkans, les semeurs de cris,

malheureux étourdis, peaux flasques et vides répugnantes sur leurs lits,

leurs couches, leur fange,

de pensées arrimées au détour d'une aiguille,

ils rampent et se faufilent dans leur chambre, le soir comme des anguilles,

ils sont là , à ne plus servir à rien, ne plus être aimés de personne, malheureux comme des chiens qui attendent leur gamelle, chaque matin,

à qui on refuse l'ozone,

à coups de thérapies almabiquées,

troupeau de vieilles piques en transe, hababa, c'te vieille bique,

y a pas d'espoir entre ces murs, pour ces cerveaux obscurs et alcooliques.

Agités, en pleurs, et jour  après jour, et  mes jours, après mes jours

 pas les leurs,

 recommencer encore et encore, cul après cul,

une tâche sans fond ni saveur,

 les pousser vers l'avant leur faire croire au soleil 

et de leurs yeux boueux, en dansant de mes doigts, les pousser dans le ciel,

Ecrit par giantjack, à 00:04 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.
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Mardi (08/11/11)
Et cette fois ma tête a échappé à l'exposition sur la tv.
--> C'est parsemé de petits cailloux fautifs tout ce lancinement, mais, demain c'est jour de bosserie et de course à l'aube, cordialement, chercheurs de sortie.

Boum Boum du moment :

http://youtu.be/Zz3jU6KZbZ4

Juin de cette année, Cellule d'isolement HP local, pavillon d'homo erectus, reprise de poste,

6 heures du matin.

Il pleut. Si si c'est important.

D'ailleurs tu connais l'histoire des deux grenouilles qui se rencontrent sous la pluie ? nan ? faudra que je te la raconte, égaré.

On a un nouvel arrivant, projeté tout droit de l'accueil d'urgence, en descente, presque stable. Bouffée délirante. Plus de place chez les maniaco depressifs.

Nous on a l'habitude, on est le métro psychiatrique.

Alors, cet homme, un aventurier, comme moi. Je me demande quelle est son histoire.

 Une perte de tous répères, la rue, trop de pétards,

 une surdose ephémère,

 et tu te réveilles encerclé et lié, dans une chambre à barreaux, où tout est fixé, immuable, sauf les mouches collées au volet. les   tâches de vieille pisse sur les murs s'étalent comme les  signatures indélebiles des créatures qui se sont tapies ici.

Je l'observe, ce nouveau, sur mon écran total, crucifié, nu sur son lit underground, une auréole vient déjà couronner mon Jésus sanctifié, c'est un comble pour un muslim, il bouge peu, aucun djihad, 

 il respire fort, il n'a pas ce regard sauvage qu'ont tous nos psiiitt  - osés.

On l'appelera Farid, même si son prénom est plus joli en vrai, mais tu vois bien kimeli, je suis obligée.

Toilette complète au lit, en mode planche à repasser, il doit peser 80 kilos, mon gaillard, ça, ça va le faire. J'ai pas peur.

La chambre sent le fauve, la poubelle, l'urine et la merde, la vieille respiration des chambres closed, mal aérées, il dort, l'animal en quarantaine mais d'un sommeil aisé, il me fait pitié, si beau, si jeune,

27 ans à tout casser.

Mission one,  décrasser ce joli regard tout neuf, ce visage qui sent le sucre sous sa couche epaisse de rue,

ça sent le SDF sous le drap, et je m'y atelle parceque je suis en mode mère noêl, c'est la fête de la musique, je fais mes petits paquets cadeaux, je sors mes couteaux, j'aiguise son visage, j'en viens au rinçage, et je suis complètement bouleversée par le paysage que m'offre le décrassage.

 Y a de l'ange déchu là dessous, je vous le dis, moi.

Farid se réveille, une noisette,  puis la deuxième, de jolis yeux caramel, qui m'en rappellent d'autres,

  bordés de longs cils noirs comme ceux d'une femelle, il jette un oeil sur moi et sur mon arme fatale,

 mon ami gant de toilette (si si on peut tuer quelqu'un avec c'est parceque t'as pas la technique),

et me fait le plus beau sourire du monde.

 Bon d'accord,  il manque une dent, juste devant mais quand il ne sourit pas, il est canon.

On peut pas tout avoir et en HP , on tombe rarement sur Mister Univers.

Donc Farid s'éveille, il tourne la tête dans un sens puis dans l'autre, regarde longuement la lumière, ou bien la fenêtre, ou bien les barreaux de la fenêtre, puis la porte, puis ses mains , puis la tâche sur le drap, puis moi.

Sourire de piano bar.

Oua ziva madame, keskechfous là?

Oué, ça venant de Mister Univers,comme intro,  ça le fait moins, déjà.

Vite diversion...

 Sachant que l'équipe de rugbyman que sont mes collègues, sont au choix, sûrement planqués derrière la cam dans la pièce d'à côté, en train de s'extasier sur mon joli petit cul ou bien mes talents de barbier,

soit en bas déjà au petit dej, bien qu'un homme en HP doit toujouuuuurs mais toujouuuurs rester avec une femme, ça sent la pomme C, ça non en fait, il le savent que je suis Catwoman, et mon saucisson est bien ficelé.

 Pardon pour le ralouf j'ai pas fait exprès.

  Je lui demande comment il est arrivé là,

Il me dit détache moi.

(ooh oui attache moi)

Je lui demande s'il a des frères et soeurs,

 il me dit détache moi.

(j'ai pas fait, il a pas dit jacadi)

Et moi, je suis pour la liberté à fond, j'ouvre les cages des oiseaux, je libère les hommes mariés et je sauve les mouches dans les piscines, et même les guêpes aussi, je suis une guerrière,

 mais non Farid, même si j'ai bien envie de le détacher pour voir ce qu'il va faire, tout nu de sous son drap, je peux pas. 

Je te jure kimeli, qu'à ce moment là pendant cinq éternelles secondes, je l'ai imaginé s'enrouler dans son drap , balancer négligemment un bout de celui ci  par dessus  son épaule et me jeter un regard dédaigneux en prenant la porte et en  disant : "veni vidi vici".

 Mais ça c'est ma propre pathologie, faut toujours que j'imagine des déconnexions fatales à des moments hyper cruciaux de la life.

Super bien monté Jules César, en passant si vous voulez tout savoir si on arrive à occulter l' odeur de poubelle.

La bonne nouvelleest que  j'ai recroisé Farid hier, 27 ans et demi, toutes ses dents cett fois, au détour d'une gondole, et c'était pas à Venise.

Il est resté plus d'un mois, tapi au milieu de nos psychosés, pas à sa place, il se prenait pas pour un sanglier lui, il se dranlait pas contre les chambranles,

non en fait, Farid, il dealait du rab de gateaux secs contre des clopes , il a tout compris ce petit là, j'étais fière fière fière de mon rejeton brillant comme un sou neuf.

Il m'a même appris à jouer à la crapette, échange de bon procédés.

j'ai passé des heures et des heures entières avec lui, mode on surveillance, à décortiquer le parchemin de sa vie, ses angoisses , ses désirs, ses joies et ses peurs, pariant sur ce cheval contre mes collègues, j'aime les hymnes à la vie,  l'avenir, du dehors de la rue,

la rue, c'est comme une créature à grande bouche qui mange de l'herbe et des feuilles, et des corps d'humains couchés sur le bitume, il était comme toi et moi kimeli, il voulait juste s'en sortir.

J'ai passé parfois quelques minutes à le regarder prendre sa douche, les goutelettes d'eau ruisseler sur sa peau parsemée de rousseur, et son sourire de bonheur, enroulé dans une serviette blanche, pfff chaleur, la satisfaction de pouvoir prendre enfin soin de soi, de se voir dans un miroir, de se chercher, et de se retrouver, enfin un peu.

Puis il est parti, et pendant quelques jours, je me suis sentie orpheline. ma meute de batards avait perdu son loup.

Les autres âmes dérivaient dans la cour en détresse, plus de rab de gateaux secs, (et pour un sachet de mayo, c'est une clope et demi)

plus de hip hop, plus de rassemblement stratégique dans les recoins, plus de berger pour protéger les plus faibles, et certains ont gueulé comme des loups qui crèvent pour la lune.

Si tu as une âme d'aventurier, que tu as ton permis bête sauvage et que tu aimes les gateaux secs,  viens chercher bonheur en psy, tu vas faire fortune, et tu seras le roi du pétrole.

Enfin bref Farid va bien. On a bu un café, tu vois bien kimeli, j'étais desespérée et je venais de me faire lapiner à la dernière minute par mon red destrier, fallait que j'occupe mon esprit, pour lui éviter la dérouille, à lui surtout pas à moi.

Il est revenu de l'enfer, et il s'en est sorti. Il sentait plus la poubelle. Il ne parlait plus de mort ni de suicide, ni de casse de voiture, ni de drogue, mais d'avenir, tout beau et tout rose, il était "bogoss" et ensuite il m'a remerciée. Moi, sa blanche coco, parceque je ne lui ai jamais lâché la main.

Même si pour cela il a fallu que je me mette entre lui et une brute de 95 kilos, que je le colle contre un mur, son visage dans mes mains, et mes jambes sur les siennes pour l'empêcher de vriller sec, en lui demandant d'occulter, d'occulter de me regarder moi dans les yeux et de respirer de compter jusqu'à dix, il aurait pu me casser en deux, s'il avait voulu, avec une seule de ses mains, il tressaillait comme un étalon, le cheval prêt pour la bataille, mais je lui ai offert mes ailes, ma méthode,  le moyen de s'évader, par l'esprit, prendre le large,

parceque  frapper, rendre le crachat,  c'était le passeport pour zombiland,  bouclé pour encore six long mois, même s'il a fallu que je me tape un million de fois spiderman 1 en dvd, son film préféré,

que j'apprenne à jouer à la crapette, ça valait la peine, vraiment, R,  de contribuer à sauver ton âme.

Ecrit par Gobbo, à 02:19 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.
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Dimanche (26/06/11)
Les Psy... Choses et autres bestioles...

Ambiance.

Couloirs grisâtres, balafrés, dépourvus, desertés et griffus, camera "On" où traînent encore les ombres des âmes qui s'y sont accrochées, pour ne pas se laisser repartir. c'est un lieu qu'on pourrait appeler enfer. Pourrav' ttitude. Poubelle d'hommes. Bac à déchets. Don d'organes.

 Ils sont laids, tous ces hommes enfermés. Gros, flasques, endormis, poilus, à poil, ils puent.

 Ils puent !

La chambre. 

La leur .

A des barreaux à chaque fenêtre qui enferment le jour du côté de la vie. Meubles scellés, attachés, immuables, comme leur conscience,  à des chaînes.

Ces choses.

 Qui se cachent sous les draps d'un sommeil de repus, difformes, obscènes, dans leur nu,

si laids et décadents, méconnus, inconstants, inquiètants, bandants, choquants, repoussants d'impudeur.

Ces hommes, qui dorment à contre jour, qui ont perdu leur âme en cours de geôle, et qui me frôlent à chaque détour, des doigts, sales, morveux, pleins de merde, 

 d'une parole, ou d'un grognement, ou d'un cri.

J'essuie des larmes comme on lave les culs ici, rapidement presque en creux, je ne me sers pas de mes épaules, je suis pas leur mère, ni l'infirmière.

Parcequ'ils sont adultes mais ce ne sont que des bêtes. Qu'ils sont laids.

Ces choses, que la nature a abandonnées au coin d'un petit matin, et qui se lèvent,

Ces hommes,

 un à un, prenant le pas des douches, torturés, souriants, grimaçants,

beuglant dans leur cerveau d'origine,

 m'aggrippant au passage, de leurs doigts gluants, 

collant de leurs 4.8, leurs relents d'Aggripine.

Atmosphère.

Ils se cherchent, communiquent, parlent, dans leurs langues, au moins 58,

Y en a un qui joue de la guitare quand même, à une corde si si, avec la raquette,

un autre qui dessine, bien mieux qu'il ne se pine.

On a un fan de claude françois, qui chante les paroles à l'envers, c'est feune,

Et de temps en temps c'est le débarquement des white alls stars, pour calmer un peu tout ça.

Je les aime un peu ces animaux debouts, ces machins trucs bidules, dont le monde ne veut plus.

Même celui qui mange sa merde.

 Même celui qui se dranle, celui qui se dranle,

contre les chambranles.

C'est la dranle ou la vie, par ici.

Même celui qui m'étrangle, 

et celui qui tremble, et celui qui me crache...

Dessus, surmoi, mon surmoi, mon ça.

 la bonne raison est que je suis blouse blanche, et eux sont de bien ternes groupies d'un monde à l'envers, avec leur petit monstre à nourrir, bien à découvert.

Et moi, je tire !

Cachets, Messieurs !

Cachets ! bonbons !  gâteaux ! chocolat ! barbe à papa !

Ca pue là dedans.

Les mouches y vivent et s'y reproduisent à vive allure.

 Elles se posent et te dévorent puis s'en vont poser et devorer ailleurs. Par terre, la bouffe, partout  la bouffe, elle colle, suppure, formant des tâches informes, sur un sol qui a déjà vécu un tas d'horreurs.

Il sol, ce pleure.

Oué.

Et leurs yeux. Bleus, verts, beaux, creux, exceptionnels, obsessionnels, vides, partis, flous, blancs, perdus. Tous ces yeus qui fixent ma blouse d'une langueur SOS, je suis le pain, je suis le vin, je suis le le boursin, la toilette du matin, la cigarette, le briquet phare,  le trousseau de clef, l'arrête quequette, je suis le pouvoir, je suis le coeur, je suis celle. Je suis la mère, je suis la soeur, femme, fantasme, fantôme, hallu, illu...

Je suis là au milieu voguant à voiles tendues...

Cette autre chose.

 Qui a la clef de la cage. Et ce sont mes mouettes.

Je suis une île echouée au milieu des phoques. Ta gueule toi, toi le tout, de tout ça, "les mouettes", vos gueules les phoques. Les sangliers, les branles quequettes, les roumains psychotiques,  les pleins d'acné qui sautent, les diarrhées, les vêtements nécrose,  Vos gueules bande de machins trucs bidules.

Puis... si seulement... puis.. Puis.. après encore tout ça...

Enfin dehors.

Le soleil. les petits oiseaux. Vos gueules les oiseaux. Tellement vos gueules.

On a de la chance. Ha que si.

Ecrit par Gobbo, à 23:19 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.
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Lundi (20/06/11)
Prison song, toi d'abord !

Boulot. Bad trip.

Alors ça ressemble à ça la vie. On grandit, on survit, on devient dingue,  et on meure, parfois on fait un peu tout, ou les choses à l'envers.

Souvent on fait souffrir les autres.
Finalement, ça  me fait sentir toute vivante là bas, bêton prison.
Je n'avais plus envie de sortir, ce soir.
Juste me blottir dans ce cocon rance aux murs grisaille, desagréables,
oublier les souvenirs collants de ma vie personnelle à moi,
m'effondrer dans ce lieu où je n'ai jamais plus besoin de déjouer ma conscience. là bas, je peux être en quarantaine.

Virevoltant sous les arbres, la pause, le vent, la clope,  pleurant sous la pluie et me cherchant moi même
Tout idem.

J'ai fait un badabap trip de quelques heures, j'ai écrit des souvenirs à un mauvais rêve que j'ai étranglé aux contours de tes lèvres, je n'ai pu mettre mon amour sur ton visage. Je ne t'aime plus, je crois.

J'ai laissé choir. Pour le moment.
J'ai quelqu'un. d'autre. il existe. je peux te montrer son briquet. Et je t'emmerde.

 Je veux vivre, moi.

La pluie.
La pluie tombe et frôle ma peau , et les rend tous si ternes et malheureux, mais la journée, béton prison,  je souris à tous ces visages blafards et ces regards arrogants, le torrent de leurs rêves lacérés de boue, leurs sentiments pétris, lapsus et consanguins de meurtris et, dans leur poitrine si creuse, je ne me laisserais pas bouffer par la mélancolie si présente, je veux vivre, moi.

je suis tellement triste .
Si le sentiment d'abandon était une bouteille, il serait vert comme ton âme.

Et il arrive un moment où tout retombe.
L'anorexie de mon coeur reprend le dessus, les sentiments se fanent.
Et c'est là que la tristesse prend une part égale de mon corps et quitte toute consistance pour m'envahir, telle une musique où les larmes seraient ses seuls accords.
Je me sens perdue dans ma propre peau, le minimoi chevauchant la vie des autres, je cherche l'etincelle dans leurs yeux, la muse, mon rétro compatit, me vise et me tue, mais j'accroche le soleil à un sourire de barbelés, je capture les champs livrés
aux aubes vierges-berceaux des blés, quand suinte le jour dans ma contrée, béton prison.
Je dévore leurs chimères à m'incendier l'âme.
Je compose , l'osmose de leur présence futile, subtile, j'en garde l'inconscient, je les hais parfois, mais mon coeur bat à ce rythme d'eux donc c'est bon. Je deviens pas folle, hein !
Parfois il y a eu des renards improbables dans mon puits sans fonds. Il y en aura sans doute encore.
Je ne veux plus qu'on m'apprivoise, non.
Guettant par le trou de serrure de ma torpeur , tel un animal apeuré,
les "petit, petit , petit" adressés à mon coeur, par le chasseurs de laps,
Ma période boule de glace est entamée. Je repousse tous les assauts de chaleur, les sourires et les élans du coeur, je me complais dans ma nuit, noire, nocturne,
ouais tout ça,
car j'ai le sentiment alors de vivre mon rêve eveillé et de sortir de la brume.
ET ABSOLUMENT depuis,
tous mes sentiments sont faux.
Je suis une jolie tragédienne, mais je n'ai plus de saveur.
Je ne sais plus aimer.
Alors on me dira, pourquoi avoir choisi cette vie là ?
Mais cette vie là ou bien une autre ? Et laquelle d'abord ?
Tu y vois toi des solutions à tout cela ? faut il devenir fou pour comprendre ? la bulle est elle si psychopathe ?
Pourquoi ?
Je deteste ce mot parceque personne ne peut le vaincre . Pourquoi est un mot tellement lâche.
Je déteste les questions sans réponse, les regards sans peau, les adieux dans mon rétroviseur et les ombres sans mots.
Je déteste les moments où je suis seule sans maux,
à jeter en pature au blanc qui pisse le sang de mes comas de plume,
où la tristesse n'est pas productive, je deteste ce que je suis, mais je suis une jolie tragédienne. Cela me permet de survivre.
Pavés 1 pavés 2, pavés 3, je saute de mare en mare et de vers en vers, en me disant que tout cela aura une fin heureuse sans complication de ma part.
Alors j'attends qu'on fasse les choses pour moi. Qu'on me laisse desirer le bref, Et qu'on kille le pouquoi.
Qu'on boycotte les murs de ma passion et puis non qu'on les soulève tiens, et qu'on creuse derrière le bleu abyssal de mes yeux
 (j'me la pète, je sais) ,
qu'on repeigne les rues, qu'on m'attende au tournant, qu'on me fasse des surprises, qu'on me porte mes courses, et qu'on me borde, qu'on m'embrasse sur les lèvres et (oué c'est CON !! un baiser, un vrai !)
Qu'on partage mes passions qu'on me tire les vers du nez, qu'on la tue, cette putain endormie au fond de mes pensées, et qu'on me laisse vraiment crever si on est incapable de m'exploiter.
Je veux vivre. Vivre vraiment.
Je n'ai plus de désir. Enfin si un peu. Les vendredis au fond des bois.
Un baiser, un courant d'air et mon amant est déjà parti.
Et j'ai oublié l'odeur de sa peau. Et la couleur de ses yeux. Il ne me reste que cette sensation singulière, familière de retrouver le paradis, le bonheur insécure de n'être moi que dans son esprit.
De n'être rien, en fait de bien important.
J'ai laissé, il y a quatre ans, ma passion épiderme, tout mon coeur, et mon désir, ma connerie  s'échouer sur la banquette  rouge d'un buffalo break, souvenir d'un moment où je me suis sentie belle et concernée.
J'ai dû mal depuis à éprouver quoiquecesoit.

J'entends les cliquetis que font les gardiens de prison. Ca claque en moi comme autant de trousseaux qui dansent dans les feux de mon âme.
Je ne suis pas folle.
J'ai tout refermé. Il n'y a qu'ici et un peu là bas que parfois, un rayon de ma propre conscience filtre sous la porte.
Ecrit par Gobbo, à 02:10 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.
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