Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Prison song, toi d'abord !

Boulot. Bad trip.

Alors ça ressemble à ça la vie. On grandit, on survit, on devient dingue,  et on meure, parfois on fait un peu tout, ou les choses à l'envers.

Souvent on fait souffrir les autres.
Finalement, ça  me fait sentir toute vivante là bas, bêton prison.
Je n'avais plus envie de sortir, ce soir.
Juste me blottir dans ce cocon rance aux murs grisaille, desagréables,
oublier les souvenirs collants de ma vie personnelle à moi,
m'effondrer dans ce lieu où je n'ai jamais plus besoin de déjouer ma conscience. là bas, je peux être en quarantaine.

Virevoltant sous les arbres, la pause, le vent, la clope,  pleurant sous la pluie et me cherchant moi même
Tout idem.

J'ai fait un badabap trip de quelques heures, j'ai écrit des souvenirs à un mauvais rêve que j'ai étranglé aux contours de tes lèvres, je n'ai pu mettre mon amour sur ton visage. Je ne t'aime plus, je crois.

J'ai laissé choir. Pour le moment.
J'ai quelqu'un. d'autre. il existe. je peux te montrer son briquet. Et je t'emmerde.

 Je veux vivre, moi.

La pluie.
La pluie tombe et frôle ma peau , et les rend tous si ternes et malheureux, mais la journée, béton prison,  je souris à tous ces visages blafards et ces regards arrogants, le torrent de leurs rêves lacérés de boue, leurs sentiments pétris, lapsus et consanguins de meurtris et, dans leur poitrine si creuse, je ne me laisserais pas bouffer par la mélancolie si présente, je veux vivre, moi.

je suis tellement triste .
Si le sentiment d'abandon était une bouteille, il serait vert comme ton âme.

Et il arrive un moment où tout retombe.
L'anorexie de mon coeur reprend le dessus, les sentiments se fanent.
Et c'est là que la tristesse prend une part égale de mon corps et quitte toute consistance pour m'envahir, telle une musique où les larmes seraient ses seuls accords.
Je me sens perdue dans ma propre peau, le minimoi chevauchant la vie des autres, je cherche l'etincelle dans leurs yeux, la muse, mon rétro compatit, me vise et me tue, mais j'accroche le soleil à un sourire de barbelés, je capture les champs livrés
aux aubes vierges-berceaux des blés, quand suinte le jour dans ma contrée, béton prison.
Je dévore leurs chimères à m'incendier l'âme.
Je compose , l'osmose de leur présence futile, subtile, j'en garde l'inconscient, je les hais parfois, mais mon coeur bat à ce rythme d'eux donc c'est bon. Je deviens pas folle, hein !
Parfois il y a eu des renards improbables dans mon puits sans fonds. Il y en aura sans doute encore.
Je ne veux plus qu'on m'apprivoise, non.
Guettant par le trou de serrure de ma torpeur , tel un animal apeuré,
les "petit, petit , petit" adressés à mon coeur, par le chasseurs de laps,
Ma période boule de glace est entamée. Je repousse tous les assauts de chaleur, les sourires et les élans du coeur, je me complais dans ma nuit, noire, nocturne,
ouais tout ça,
car j'ai le sentiment alors de vivre mon rêve eveillé et de sortir de la brume.
ET ABSOLUMENT depuis,
tous mes sentiments sont faux.
Je suis une jolie tragédienne, mais je n'ai plus de saveur.
Je ne sais plus aimer.
Alors on me dira, pourquoi avoir choisi cette vie là ?
Mais cette vie là ou bien une autre ? Et laquelle d'abord ?
Tu y vois toi des solutions à tout cela ? faut il devenir fou pour comprendre ? la bulle est elle si psychopathe ?
Pourquoi ?
Je deteste ce mot parceque personne ne peut le vaincre . Pourquoi est un mot tellement lâche.
Je déteste les questions sans réponse, les regards sans peau, les adieux dans mon rétroviseur et les ombres sans mots.
Je déteste les moments où je suis seule sans maux,
à jeter en pature au blanc qui pisse le sang de mes comas de plume,
où la tristesse n'est pas productive, je deteste ce que je suis, mais je suis une jolie tragédienne. Cela me permet de survivre.
Pavés 1 pavés 2, pavés 3, je saute de mare en mare et de vers en vers, en me disant que tout cela aura une fin heureuse sans complication de ma part.
Alors j'attends qu'on fasse les choses pour moi. Qu'on me laisse desirer le bref, Et qu'on kille le pouquoi.
Qu'on boycotte les murs de ma passion et puis non qu'on les soulève tiens, et qu'on creuse derrière le bleu abyssal de mes yeux
 (j'me la pète, je sais) ,
qu'on repeigne les rues, qu'on m'attende au tournant, qu'on me fasse des surprises, qu'on me porte mes courses, et qu'on me borde, qu'on m'embrasse sur les lèvres et (oué c'est CON !! un baiser, un vrai !)
Qu'on partage mes passions qu'on me tire les vers du nez, qu'on la tue, cette putain endormie au fond de mes pensées, et qu'on me laisse vraiment crever si on est incapable de m'exploiter.
Je veux vivre. Vivre vraiment.
Je n'ai plus de désir. Enfin si un peu. Les vendredis au fond des bois.
Un baiser, un courant d'air et mon amant est déjà parti.
Et j'ai oublié l'odeur de sa peau. Et la couleur de ses yeux. Il ne me reste que cette sensation singulière, familière de retrouver le paradis, le bonheur insécure de n'être moi que dans son esprit.
De n'être rien, en fait de bien important.
J'ai laissé, il y a quatre ans, ma passion épiderme, tout mon coeur, et mon désir, ma connerie  s'échouer sur la banquette  rouge d'un buffalo break, souvenir d'un moment où je me suis sentie belle et concernée.
J'ai dû mal depuis à éprouver quoiquecesoit.

J'entends les cliquetis que font les gardiens de prison. Ca claque en moi comme autant de trousseaux qui dansent dans les feux de mon âme.
Je ne suis pas folle.
J'ai tout refermé. Il n'y a qu'ici et un peu là bas que parfois, un rayon de ma propre conscience filtre sous la porte.
Ecrit par Gobbo, le Lundi 20 Juin 2011, 02:10 dans la rubrique Shyzoph 'Hommes.

Commentaires :

Venusasaboy
20-06-11 à 10:19

Pfffiiiiuuuuu...

Je confirme, tu dois être un peu folle... Mais quel tourbillon ! Te lire m'avait manqué.

Vis, mais ne te laisse pas bouffer.

Venus as a Boy. (toujours là moi aussi ! ) et fidèle à ton poste Ma'ame


 
Gobbo
Gobbo
21-06-11 à 00:02

Re:

Non, je maîtrise ! Ne t'inquiète pas pour moi. Que deviens tu , toi ? je te maile. ;)

Pleins de bisous.