Le boum boum du moment :
Je suis dégoutée.
A mort. dé-gou- dé- gou-tée.
Une bonne incision chirurgicale.
Je voulais t'ecrire au début rien qu'à toi,
à toi, toi, ça sonne tellement joli ce toi, tu existes, c'est toi,
mon petit prince, doux comme un chat, mais pas toujours,
et puis à chaque fois, il en découle de jolis moments que j'enfermerai dans ma boite à souvenirs de quand je serai vieille, ça me rend triste, je voyage sur tes grains de beauté, le jour d'après, la minute d'après,
l'horloge cette traitresse, je te jure que je maudis le temps, et ça commence comme un mail qui tient chaud, et ça finit comme une larme, et j'ai mal.
Ton odeur est mon refuge. Mauvais plan. Tu sais pourquoi.
J'ai une jolie malle au fond de ma tête, ça devient la caverne d'ali baba, là bas, je plains les gens qui n'ont pas de sésame, je plains les gens qui ne te connaissent pas.
C'est tellement au fond bien caché, que personne ne l'a trouvée.
elle commence par un M, cette jolie malle et au début elle était toute petite, le M de toi, de moi de nous, pratique ça, surtout que ça fait 7 et 7 c'est un porte bonheur, sauf si 3 x 7 c'est d'enfer, mais on s'en fout on est nuls en maths.
Enfin toi, si.
Presque 8 mois. 8 mois c'est long, et en même temps c'est une vague, c'est une journée qui passe en courant, qui nous joue des tours, je ne me souviens pas de chaque rendez vous, je me souviens d'un chateau, des vaches, du pacte de sous la pluie, de la couleur rouge, de ton tee shirt noir trop sexy, du vert forêt du fond des bois, de toute l'omniprésence de ton poids sur moi, de ta jolie voix, de l'acier cassé, des sms à l'arrache, des baisers de cinéma et de ton coeur qui bat contre moi.
Et moi c'est le caramel de tes yeux que je préfère.
De tes voyages avec mon corps.
Si je l'entends, ton coeur, parfois il danse au fond de tes yeux.
J'avais signé un contrat d'avec moi toute seule avant de te rencontrer, un contrat avec des petites étoiles, toutes petites et tout en bas de la page, j'avais décidé, étant la seule DRH de ma vie, tu me l'accordes, que ,
dans l'état méshabituel des choses d'il y a huit mois et devant le besoin pressant et non comblé de trouver de l'affection autre part que dans un congélateur ambulant,
mon futur, ex, pensé, cherché, amant se devait d'être un ultime modèle de perfection d' amant,
pas chiant,
petit 1, pas un célibataire, c'est collant un célibataire, ça fait des projets, ça a de l'espoir, ça fout la merde, c'est une vilaine bête pleine de mauvais plans ,
petit 2, pas un homme qui me plait sur les trois points qui m'incombent, c'est à dire, de sexe , de corps et d'esprit (mais c'est pas non plus rangé dans l'ordre d'importance, va pas croire, toikimeli) j'ai un QI de 127, je ne me contente pas que d'efforts,
Petit 3 , pas un homme en devenir, avec plein de projets en cours, c'est à dire, mariage, enfants, profil immobilier, (ça couiiiille) parcequ'une maitresse, c'est pas là non plus pour foutre la merde sur son autoroute toute tracée, et bien définie, etiquettée de péages, de vie, une maitresse c'est mignon et c'est sage, et ça attend docile au détour des sentiers, j'aurai dû prendre un vieux vieux vieux,
petit 3 et demi, je ne m'attacherai pas aux souvenirs laissés dans le sillage de son parfum sur ma peau, une fois partie, évanoui, pas d'attaches pas de souffrances, c'est un fun project ça,
petit 4, je ne laisserai pas cette histoire s'éterniser 100 mille ans.
Je suis mal.
J'ai tout mierdé.
Je t'ai menti, en plus, pas par mensonge, plutôt par omission, mais tu faiches, ça fait quatre, tu devines tout.
Va peut être falloir que je sorte la pagan prose, en mode furtif parceque ça va partir en couille c'te texte, je le sens, c'est du nimportenawak ça n'a de sens que pour moi, c'est l'essentiel, il est plus de minuit, l'heure où tu dors, l'heure où j'aurai dû rester dormir avec toi mais la vie c'est une empêcheuse de vivre en rond, elle nous crève, la vie, à nous imposer des devoirs, on devrait partir en Corse, on aurait dû vraiment y aller.
Les O-bli-ga-tions. Du réel.
On a l'impression que c'est de la soie tout ce confort, mais on est enfermés, de la poudre, jusqu'à ce qu'on soit trop vieux ou trop morts pour réagir. C'est pour ça que c'est toujours un peu con un vieux, parceque ça comprend toujours trop tard, et c'est trop tard. C'est moche quand c'est trop tard.
Et moi ce soir, j'avais juste envie de rester avec toi.
Le plastique c'est fantastique, ça fout la merde panoramique,
ma frimousse dans ton cou, et le reste enroulé bien serré, j'ai des objectifs à atteindre, jusqu'à ce que tu te lèves pour aller bosser,
j'aurai demandé à la vieille du bas de préparer un bon café pour mon amour d'en haut,
j'aurai réveillé la terre entière pour te rapporter des croissants, puis peut être bien que je t'aurai coincé entre mes petits bras et entre mes cuisses, et on serait restés comme ça des heures à regarder se lever le jour sur la montagne. Peut être bien que tu te serais reveillé au chaud, enfoui, en moi.
j'aurai été ta première planète.
Je sais pas tellement si je dois continuer, là c'est écrasant, ça manque de perspective, y a un bouton SOS, au fond de mes tripes et ce moment il clignote,
le manque est une crevure quand il se couche sur ta poitrine, quand le sommeil ne vient pas, et qu'une mélodie tourne au fond de ta tête, je suis une voleuse de vie honnête, sûrement, c'est moche à mon âge,
ta vie va changer, la mienne est foutue, déjà gravée, taciturne monotone, c'est l'automne, et le jour où ça tombera comme ça, je n'aurai pas d'excuse.
Vouloir vivre, non c'est pas une excuse.
Je sais que c'est important pour toi alors oui je t'ai menti par omission, je l'ai pas aimée cette bonne nouvelle, parceque c'est un changement, un facteur X, sans prédiction, c'est comme un voyage, un mariage, une promesse, de vieilles photos en noir et blanc, c'est de l'histoire, du réel, du concret, et moi je me bats toujours avec le temps.
et je crois que je vais vraiment finir par te perdre.
Commentaires :
Re:
A part les souvenirs ? Quand on est vieux, on est seul, largué par tout, les autres, la famille, le corps, parfois même c'est l'esprit qui lâche.
Sans doute n'ai-ja pas assez de vieux heureux dans ma vie, pour me donner de belles leçons de vie.
Je ne t'encourage pas à m'encourager, je sais que c'est moche et ce que les autres pourraient penser s'ils savaient, les ravages que cela pourrait faire. Alors c'est de l' égoîsme. Mais je n'ai qu'une seule balle.
J'ai une malle conscience aussi, ne crois pas que je ne l'ouvre jamais.
Re: je te regarde dans les yeux
J'ai merdé, visiteur égaré, j'ai vraiment merdé.
Je finis par perdre tous les gens que j'aime autour de moi alors, depuis des années, j'ai laissé entrer un lot VIP et j'ai fermé le compteur de visites à double tour, je pensai mon coeur plus sec que de la roche, et j'ai fait ma grande, j'ai cru que je pouvai voir quelqu'un comme ça de temps en temps pour le feune, dans la faune, sans que cela n'étiole une once de ma froideur. mais c'est dead.
Je me sens écorchée vive. J'ai mal partout. Je me sens seule. En manque.
Et je sais que la seule solution adéquate, en l'état actuel, et dans son avenir actuel, c'est d'arrêter tout cela, parceque ce sera toujours comme ça, ce sera pas plus ni mieux, ce sera toujours magique, parcequ'on va bien ensemble ça colle, seulement rien n'est possible et ça m'empale.
Ca a déjà commencé tu vois. J'ai tellement mal aux tripes.
Pour moi tu n'es pas une écorchée vive, mais juste une personne qui prend conscience de ses actes, c'est différent. Je comprends alors ce sentiment de honte qui n'est pas facile à affronter quand on est seul face à soi-même.
Après tes histoires de cul, de QI surdimensionné sur fond d'affect et ta propension à imaginer merdique la vie des autres, cela ne tient qu'à ta vision des autres.
Ne t'étonne pas alors que cette suffisance engendre des réactions de la part de ceux qui ont dû affronter l'autre versant des situations.
Malgré tout je sais que sous peu tu vas bien finir par poser ton lourd fardeau et te poser les bonnes questions.
Mais en attendant, t'es super lourdingue !
Désolé d'être franc.
Tu auras tout consommé.
Et tu haïras la vie.
C'est pourquoi je ne t'encourage pas.