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Mardi (29/09/15)
Anniversaire de larguage.
--> Micka

Un souvenir, c'est traître, ça rit et ça mord, ça t'attaque quand tu dors, ça profite de ton sommeil, c'est lourd à porter, c'est dur comme un secret

tranchant

comme un couperet,

ça te fait rougir ou crever de désir.


Un souvenir c'est une image, une odeur, chargée d'humeurs, des enfantillages, des rumeurs,

des mensonges.

Dans ma tête, hou hou ,  dans ma tête,

alouette,

y a toute une planète,

qui jamais ne s'arrête,

C'est mélangé-coloré comme une salade de fruits, avec des tutti frais et d'autres tous pourris, c'est pas vers-glauque, ça ressemble à la peinture de  Mr Glloq.

Oué, un souvenir c'est traître, tu le ressors de sa boîte comme un trésor, tu en détords les méandres, (si je veux !)

du tréfonds de ta mémoire, à dénouer le fil du désir, de l'histoire, le vrai du faux, le pensé, l'imaginaire, le vécu,

 le à-vivre, le try again,  aussi c'est un souvenir en devenir.

Et finalement tu ne sais plus où tu en es :

 Qui tu es es-qui tu vois-ce que tu vis-d'où tu viens-qui t'aime encore.

qui donc t'aime encore ?

Qui ?

Qui donc m'aime moi encore ?

Mais vraiment m'aimer, penser à moi, me désirer, demander ce que je fais, à l'instant T, ce que j'aime boire ou manger, si je vais bien, si je ris, si je pleure, ou si je suis de bonne humeur.

J'ai plein de sentiers là dans mon coeur, de belles histoires, des usufruits, des usuriers, des prétendants, des princes charmants, laissés partout dans les coins de ma tête, attachés enchainés, aux barreaux de mon cerveau.

J'ai des nouvelles j'ai pas de nouvelles, je suis heureuse, ou malheureuse selon les jours selon les heures selon mes mails ou qui m'appelle.

Ou pas.

Des souvenirs, ça fait pas battre mon coeur. J'en ai pas. hiiin hiiin hiiin . Auriez vous oublié ce petit détail qui a une importante cruuuuciale dans la compréhension de mon flot tortumerdique ?

C'est une chierie littéraire, c'est païen, paillin, parien, pas rien, je n'y peux. Rien.

Ca nourrit pas mon corps.

Déjà elle s'estompe son odeur, je les garde pas longtemps les odeurs.

 Je ne peux plus dessiner son visage du contour de mes lèvres, je les garde pas les visages.

Flashs exigus, des aurevoirs, des intonations de voix, parfois juste ton regard, parfois même pas. Plus.

juste un peu de ta voix, juste un peu de toiiiii.

Et je dois faire quoi ?

je n'ai aucun droit.

Je suis une porte exit, entre deux mondes, un laps, un laps, je suis juste un laps

Parfois j'ai mal. Mal.  Je ne sais pas comment ça vient, c'est là c'est moche c'est visqueux, ça arrive en rampant, même quand je me réveille, heureuse, avant le soleil,

il est nul à la course le soleil,

je me réveille avec des petilles dans les yeux c'est beau c'est mignon, je m'aime et puis ça arrive en rampant, dou-ce-ment,

cette fleur du mal, pleine de pétales,

 melancolia , elle rampe, elle tisse sa liane autour de ma conscience, et je finis par me sentir seule.

Parti alors le soleil, l'odeur du foin frais, de la rosée,

des nappes de brouillard qui font l'amour aux champs dès l'aube,

Parti tout ça, le souvenir, l'espoir, le désir,

 partis, ces jolis instants qui pourraient faire mon bonheur, si mon âme ne s'était pas déjà envolée ailleurs.

Ecrit par Gobbo, à 01:23 dans la rubrique Alcoolo song.
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Lundi (16/06/14)
Ta pute, mon animal.
--> Les meilleurs amants du monde.
Baiser avec toi, c'était comme baiser avec lui après avoir fumé un pétard.

C'était évident et facile. Charnel.
 Un corps,  qui n'est plus qu'une infinité de points de peau ne demandant qu'à se fondre dans la tienne. Des frottements. 
Des frottements qui dansent, ondulent, se râpent, se collent,  qui ont compris la musique. 

La douleur, au summum du plaisir qui devient lancinante.
 Comme avec toi dans ces moments là je me sens remplie, pleine, zen.
Les femmes mentent, tu sais, la taille est importante. Et avec toi c'était facile. Rapide efficace.
Vol de croisière.

 Belle comme une forêt après la pluie.

Il se lève mais ce n'est plus seulement lui, sa peau c'est la tienne, ce regard qu'il me lance pour aller chercher de l'eau, c'est un autre. Je me surprends à guetter tes expressions sur son visage.

 Tous ces hommes qui ont élu pause dans mes bras, pour quelques heures ou plus se rejoignent pour cette soirée pas comme les autres. Il revient et c'est un autre encore.
Le vent veut rentrer dans la chambre.
 Surtout qu'il ne parle pas.

 Sa peau pourrait presque être aussi douce que la tienne s'il était un poil plus large d’épaules. 
Je me berce à son souffle, maintenant il suce ma lèvre, son œil plongé dans les miens, tout est doux, et mou et dur en bas, mouillé et sec tout se mélange, tout est histoire de frictions, je ne suis plus qu'une sensation à la recherche du palier, ce petit mouvement supplémentaire, qui me fait atteindre une autre lumière.

Et ça vient presque dans la douleur, je ne sais plus si c'est son sexe, ses doigts ou les miens, tout cela ensemble mêlé dans la bataille au plaisir, tendue comme un arc, je tiens l'horizon.

Cela n'arrive pas à chaque fois, tu sais.
 C'était un cadeau qu'on a  bousillé aux quatre coins de tes propres peurs.
 Avec toi c'était évident et facile. Baiser avec toi c'était inné. 
Estce que au moins parfois ça te manque ?

Ecrit par Gobbo, à 11:58 dans la rubrique Alcoolo song.
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Mercredi (16/01/13)
J'ai la vodka qui crie au secours.

It’s a beautiful night,
We’re looking for something dumb to do.
Hey baby,
I think I wanna marry you.

no no no no !



http://www.youtube.com/watch?v=OMr9zCvtOfY




le jour se lève parfois accompagné de certitudes, de petits sacs amers bien lourds gluants des restes de plaies à souvenirs, que la lumière fut, et la lumière fut,

 le flou flonflon du fou filant à travers le filet de la passion, tout se réveille, se dégonce grince et se met en marche, comme un monstre de métal vetu de sa plaque tectonique,  il y a de la lumière, au premier étage, dans le grenier ça remue aussi,

 collent les toiles des derniers baisers, les araignées échappées de ma moelle, les squelettes sont lancés. Placard espoir, dernier arrêt.

Un jour tu te lèves, la haine du prochain chevilllée au corps, la carapace absurde capillotractée, tu refuses, tu blindes , tu rejettes, tu t'eteins, t'atteins le fond du lac, dans sa noirceur de vase, tu t'étreins et tu flottes, engoncé dans des rêves de déja vu, là où l'espoir est mort et a quitté le navire avant les enfants,

Mon âme s'est perdue dans un labyrinthe de jade, elle court elle court la furette, troublée comme une moufette, laissant des traces de ses pas ensanglantés dans la neige de mes neurones et quand l'eau monte , elle monte elle monte.

J'ai honte.

J'ai honte, stupide folle d'avoir perdu tout ce temps, 

oui perdue, coincée au milieu des squelettes de placard, des sentiments menteurs, des émotions de carnaval, perdue à vouloir ouvrir avec mes ongles la porte lourde de ton organe tricheur.

Alors s'il suffisait de faire un bon feu et de bouffer des bonbons, de boire un verre de  vin entourée d'âmes jumelles, de faire le bien, pour me sentir mieux, s'il suffisait d"epurer mon coeur au glaçon des trainées engelures,

s'il suffisait d'oublier ton nom, s'il suffisait d'en aimer un autre,

s'il suffisait de ne plus aimer les hommes...

Au chemin tout tracé d'une vie tout seul, où le bonheur est à portée mais pourtant loin d'etre cible , quand à chaque plat il manque un ingrédient, quand on passe très peu à côté, et quand le renoncement devient alors plus excitant que la poursuite...y a plus qu'à niquer avec la flèche. Ouep voilà.

Ecrit par giantjack, à 10:13 dans la rubrique Alcoolo song.
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Lundi (15/10/12)
Les maux absurdes
--> sont des chants cons

Tchiii ki boum du moment :

REDA TALIANI

http://www.youtube.com/watch?v=SS5vQIqT2ic

Les craaacraaa, des chariots sans garde boue, les verrous, les baaambaaam,  

ce co** de vide au garde à vous, fini les padaaaam padaaaam

la nuit démarre sur le tard, le chapeau de mes roues, les routes gliiiiiissent,

et la musiiiique hystériiiique, me donne mal à la tête hiii ,

dès 5 heures.

Du mat. Heiiiin.

 j'enfile la carapace tenace des semeuses de jour, je m'en occupe je le fais bien mais ma cervelle crie os court.

 Haut et court ?

Pendons nous...

Aux cous l' un de l'autre  et balançons les !

 les années avenir. A vomir.

Mais si mais si.

Moi aussi j'eusse peur. Tûûut peur aussi.

J'ai mal partout mes bras sont vides, mes os figés, l' étoile d'araignée qui s'évide, la vie tourne en gris ET en noir, comme un film résidant, évide, evident

dent, evil ( héhé)

(j'ecris comme je pense d'abord, la porte elle est partout, choisis tes lectures mieux que ça egaré !)

qu'on rembobine.

Ce fut un souvenir ? peut être une invention ? des rendez vous qui ont un violent gout de poison ?

Chaque endroit du coin de l'oeil que je frôle , gammé de deuil, les prés des champs soupirent comme des volcans éteints, je tremble de vie, partout j'ai mal,

je bois je m'affame,

 je fume comme un pompier héros, noires sont les journées tapies, les nuages gris souris, tapis tapis rouge,

je regarde plus les citrons haine, les meg rayan, j'affute le bitume au starter de mon âme ,

 le sens du sens des sentiments n'ont pas de sens dans le sens de tout ça,

un rond point de mauvaises notes, il n'en resulte qu'un profond vide, c'est le grenier, l'araignée, du chagrin matin, je m'emblouse, la loose, la petite fée a le blues.

Derrière mon masque de medicine, catwoman,  en manque de pine,

j'ai plus sommeil, je me teigne, la moêlle, je me casse les os au son de leur poids lassant mitigé, laissez moi m' épargner, le coeur plein d'ardeur nourri aux contes de fée.

J'ai pété la gueule du croquemitaine, assagi qu'il est, abruti à sa chaîne, il mange les croquettes de la souris verte, en remuant la queue devant dora, et moi dans cette histoire là, moi,

 m - o - i ,

ne me cherchez plus  je ne  suis plus là.

Ca commencerait sûrement comme ça :

Il était une fois, une femme,

une fille

une fée

 une  folle.

Ecrit par giantjack, à 20:57 dans la rubrique Alcoolo song.
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Vendredi (09/03/12)
Les déchirements
--> Et les adultes ça pleure pas pour ça, grandis un peu fi-reu

Boum boum du moment

http://www.deezer.com/music/rihanna/russian-roulette-425268

Ce qui se passe dans leurs yeux ressemble à deux âmes qui chavirent ici, autour, ils semblent tous tristes, tristes et heureux de s'aimer autant,

tristes parceque la nuit annonce le départ à l'aube, et heureux parceque la famille c'est beau, c'est fort, c'est une armure sertie d'un million de certitudes, eux, ici quoique je fasse, ils m'aimeront toujours.

Mais eux. L'alcool aidant leur joue des tours.

 Chaque arrivée, chaque départ sonne l'apogée d'une orgie trébuchante, coucher un père, ramasser une mère sous le flot des insultes pensées ou consenties ?

 Et finalement, qui me pousse à la porte avec désespoir et me rend presque heureuse de partir.

Elle fête mon arrivée et me fait payer mon départ.

Et moi, je m'enfuis à reculons. Chaque rue, chaque détour, me crie que je suis chez moi.

Ils y des millions de personnes avec lesquelles j'aurais voulu passer du temps.

Il y a des dizaines de personnes que j' ai essayé d'aimer plus.

Et un rendez vous manqué. Il y a une personne avec laquelle j'aurai voulu refaire le monde  au pied d'une étoile.

Approfondir les questions, creuser les manques, jouer aux points ,

mais ça reste en suspension comme un départ, la fuite,

600 kilomètres,

ça fait mal comme un accouchement,

mais je me dis que si cela n'est, ce n'était pas écrit,

pas né,  ton coeur est à la noce...

et je suis déjà partie.

Ecrit par giantjack, à 21:42 dans la rubrique Alcoolo song.
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Samedi (03/03/12)
Je veux pas m'en aller

Boum Boum du moment

http://www.youtube.com/watch?v=zxtsavUEARY

Malgré tout, il y a de jolies choses, dans le réel. Des pétales de douceur, dans une journée qui s'étire, des bulles d'enfant, le câlin du jour, du sable foulé par des pas de plage, de la musique interdite, la mère aimante, et les regrets.

Dans chaque recoin de rue dort une partie de mon âme, un long sommeil d'une bête centenaire, et poussièreuse, qui s'étiole longuement au son des sms, c'est cela en fait, depuis hier,  je me sens engourdie.

Ma peau manque de mains, déshabitée je suis, je voudrai être dans tes bras à m'en faire péter les os, je voudrais être dans des bras tout court.

Je n'aime pas être seule.

Ecrit par giantjack, à 02:14 dans la rubrique Alcoolo song.
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Jeudi (02/02/12)
Ca finira bientôt par être trop tard
--> Je m'appelle pas Renée d'ailleurs

Tout finira poussière, hier hier hier.... et on s'en fout !


Boum Boum du moment

http://www.deezer.com/music/track/14838038

Ca ressemble à rien ce

qui reste,

ça ressemble même pas à un rejeton de promesses, c'est vague c'est creux et je dois attendre tu crois ?

C'est froid comme les métaux du dehors, ma peau reste accrochée aux torsades du vent, mes yeux pleurent mais c'est pas pour toi.

Fallait que ça arrive et que ça prenne un sens même si, au sens giratoire puisque nous en sommes là, tu essaies encore parfois de me faire passer en dehors. Je t'ai dit je crois que je n'y crois plus. Ca fait longtemps, c'est devenu vague, vague et creux, vaguement creux, creusement vague, quand bien même entre toi et moi devrions nous laisser un peu de temps de secours, rien je crois ne sera plus jamais comme avant,

parcequ'un jour, tu m'as lâché la main.

Dans les contrats, il y a des petites lignes en bas pleines d'étoiles, elles sont bonnes elles sont cachées, elles poussent au vice, on les ignore parcequ'elles n'enchantent,

 vois tu, rien de bon, mais faudrait que tu prennes maintenant le temps de les lire.

Moi, je suis niout,  a_out, je prends la poussière aux aliens d'impatience, j'en ai assez, je voudrai prendre cette putain de malle et tout brûler, mais à chaque fois,

y a tout ce vert qui me retient, tout ce vert, tout ce rouge, sur un fond de zikitalia,

et je me dis alors, crois moi bien, que je ne peux pas t'avoir inventé.  Sinon t'es un foutu menteur.

Je te déteste.

 

Ecrit par giantjack, à 14:15 dans la rubrique Alcoolo song.
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Lundi (02/01/12)
Maitre corbeau sur son arbre tout pourri, tenait en son bec un pamphlet.
--> Fallait bien lui botter le cul non ?

D'où te viens cette haine pour les autres, pour leurs écrits leur vécu....

C'est une douleur que de croire que tu vaux mieux parceque tu n'es rien, comme nous tous,  rien de plus , sauf que tu es  stupide petit voyeur qui se délècte de la vie des autres, tu t'étrangles les doigts à salir nos déjections littéraires, mais regarde toi, chaque jour, je te retrouve ici tapi au fond de mes écrits, lêchant les restes de ce que je veux bien  confier.

Vraiment, un stupide petit chérubin replet et vindicatif, bien trop gâté et qui ne se conçoit autrement qu'en bourrique pour attirer l'attention de ceux qui ne le regardent même pas. Tu m'ennuies.

 Stupide créature.

Le croassement du corbeau , putain, mais tu n'en as pas l'étoffe. Sème donc mes pépins.

Donc !

Passons à des choses plus importantes .

Ecrit par giantjack, à 11:23 dans la rubrique Alcoolo song.
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Jeudi (22/12/11)
On est sûrement tombés sur l'inspecteur Gadget
--> Parceque moi personnellement, j'ai rien vu, rien entendu.

Boum boum du moment

http://www.youtube.com/watch?v=f1U0OFXhnks

En ce moment, je suis au creux. Parfois la page d'un livre est tournée grâce à l' épopée d'un facteur x, un imprévu brandissant son glaive vengeur, d'une oreille à une autre, dans l'esprit de rétablir cette "V" érité, si décadente, putain. C'est bien, éclaireur, tu as eu ton jour de gloire.

Qu'on lui coupe la tête, ils ont vu son visage.

J'ai donc échappé à l'échafaud, mais ma vaisselle poubelle.

Et pourtant les instants volés à déesse vérité ressemblaient bien à l'apogée du bonheur.

Un instant là, j'ai vu l'audace de pouvoir reprendre mon destin en main. Dans une main l'autoroute et dans l'autre sa corde. Je suis enchaînée par les mains et par les pieds, à la complexité de son radiateur.

Je voudrais. je force les portes blindées de mon coeur, je viole moi même ma propre décadence, je brûle mes souvenirs, j'efface les forfaits de mon amant, je le renvoie à sa femme, je fais de la place, tableau blanc, je suis une jeune vierge innocente et sans tâches, et j'essaie.

Mais il n'y a rien. Alors je suis condamnée à vivre auprès d'un puits. Qui n'a d'autre état d'esprit que de se pendre si un jour je m'en vais.

Je suis son héroïne. Je voudrais que ça s'ouvre, et qu'il ne soit plus que le seul.

Que je puisse le regarder comme je regarde certains autres. Que j'y trouve une bénédiction. Que la chaleur de ses bras devienne mon terrier, et que je cesse de supporter la brûlure de ses baisers.

Je voudrais aimer tout ça.

Bientôt c'est Noël, j'y crois.

Ecrit par giantjack, à 11:54 dans la rubrique Alcoolo song.
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Jeudi (15/12/11)
Darling la mort...
--> Ca sonne comme un passé qui rengaine.

T'as sûrement raison, pas égaré, il y en a

qui sont pleins de flotte et moi je suis pleine de mort.

http://www.youtube.com/watch?v=pPS5zc7y_oU

A 12 ans, t'as autre chose à faire que de courir les pieds nus sur le bitume pour échapper au monstre tapi au fond de ta mère.

 J'ai couru en pyjama nounours le long des réverbères ocres, ça sentait le tamisé, et le soufre des usines, ça ressemblait à l'enfer.

 A 12 ans, j'avais peur de ce grand arbre au bout de la rue, parceque le grand arbre, dans le noir quand je rentrais de l'école,

 avait ce visage grimaçant gravé dans son écorce, dessiné par les ombres du crépuscule, avec un nez à rosace, comme un vrai alcoolo môme.

 Il avait même parfois des yeux, quand il pleuvait un peu. 

 S'il m'avait bouffée, personne ne serait venu me chercher là.

 Au fond de son gosier de vieil arbre pourri tout innocent.

Les gens qui perdent des enfants devraient parfois regarder au creux des arbres.

Parcequ'il était souvent innocent la journée, le végétal comme ma mère, qui végétait.

La mort, elle était déjà dans la plaie du trottoir, rongée dans mon incrédulité de gosse pas méchante.

 Elle m'a poursuivie, je me suis cachée là où j'ai pu pour passer la nuit, dans un buisson, j'avais froid, j'avais peur, mais ce dont j'avais encore plus peur cette nuit là c'était de rencontrer un adulte et de devoir la salir , ma sienne.

De mère.

Alors je me suis dégonflée avec le jour.

 Elle ne s'était même pas aperçue que j'étais partie, tu parles, deux litres, et après j'ai tenu.

 A deux mains pour le cacher bien derrière.

   Ma petite succession.

 Parcequ'il était petit, et que lui ne savait pas bien, et que je ne voulais pas qu'il souffre.

 Je voulais les protéger tous, et c'est moi qui suis morte.

Parfois la mort, elle se tapit au fond d'un placard, tendant ses gélifiants comme des rai de noir obscur, t'entends ses pas gluants sur la moquette de ta chambre, 

la môme tristesse,

elle résonne comme un coup de poing sur la porte, elle se griffe dans ses yeux glauques, les comptines deviennent des cris éraillés au fond d'une gorge cramoisie.

 Et tu comprends pas. Tu comprends pas parceque c'est Clochette et Walt Disney, t'es pas sensé décoller chaque soir au fond de chaque rêve, dans les filets du capt'ain Crochet.

 En fait quand t'es gamin, tu rêves pas d'un terrier tout moisi.

 S'il avait de la couleur, il aurait été vert, et marron, comme de la charogne, avec l'odeur de vin rancé, et la moche  jaunisse d'une belle cirrhose.

 

 Je n'avais plus que la musique, j'ai saisi une note et mon âme s'est envolée sur les ailes du raï et du flamenco.

A quinze ans, j'ai gravé mon prénom qui sonne presque comme un je t'aime dans les murs humides d'une cave du bâtiment C,

 Abdel, Abdel !

les dents dans le matelas, à l'aide de mes ongles, j'ai cherché à être aimée entre les bras d'un beau marocain, plus vieux,

et des fossettes au creux du coeur,

je cherchais l'amour où je pouvais parceque je ne voulais pas devenir folle, j'attendais les bateaux sur les quais, j'attendais l'espoir que mon père soit un père de vrai, qu'il nous emmène loin de tout ça, et me rende mon âme de gosse mais c'est jamais arrivé.

Les cocons puants des matelas imprégnés de bière à deux sous et de trous de boulette, j'ai refait mon monde avec des bandes de visiteurs.

 C'était toujours mieux que n'être rien chez moi, et si j' ai oublié le nombre de mes colporteurs,  j'ai jamais plus trouvé bonheur.

Y avait de la lumière chez ma mémère.

elle, c'était mon super héros.

Ma vieille mère.

 Elle savait pas, parcequ'on disait rien à personne, parcequ'on était pouilleux et que c'était la honte, mais elle se doutait bien,

 elle se doutait bien.

Elle laissait sa lumière de porte allumée longtemps la nuit, et parfois je passai dans la rue,

hésitante,

 le coeur trébuchant sur les fenêtres des voisines,

 je cherchais déjà l'asile parceque j'étais déjà folle,

et quand enfin décidée je frappais à sa porte elle m'entourait de ses petits bras chauds, m'embrassait sur le front puis m'engueulait d' arriver si tard.

Ca sentait toujours la peau de clémentine grillée chez ma grand mère.

On fumait une cigarette égyptienne tombée des bateaux en écoutant radio polack, 

 elle me préparait une tambouille à base de restes inconséquents, puis je m'endormais dans le lit déserté par mon oncle au chaud et repue, en relisant ses vieilles lettres d'amours de don juan,  je pleurai souvent mais là j'avais pas peur.

Puis quand j'ai eu 18 ans c'est elle qui est morte.

Le reste du monde n'avait pas changé autour de moi mais elle, elle n'était plus là.

J'ai continué à pousser toute tordue, comme au fond d'un lac noir suppurant et sans lumière, cherchant l'évasion, le coma, ses longs cheveux blonds torturés par des pinces en métal,

 ses beaux yeux clairs de slave un peu dure, sa voix toute grave de fumeuse de bar, je l'ai cherchée partout, dans les yeux des autres, dans le coeur des autres,

sur des bites, au fond des bouteilles, sur l'acidité de ma langue, dans la fumée d'un pétard, je l'ai cherchée mais elle était pourrie, la maison a été vendue, et moi je suis partie.

Elle est tapie au fond de moi depuis toujours la mort. Elle a jamais voulu me lâcher la grappe. L'arbre tordu est toujours là au fond de mes entrailles  quand je rentre chez moi et j'ai toujours aussi peur.

Ecrit par Gobbo, à 12:46 dans la rubrique Alcoolo song.
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