Tu t' y prends mal avec moi. ce n'est pas de ta faute, peut être que je t'ai toujours mal expliqué.
Tu fais du bruit, tu cries , tu hurles, tu claques, tu fracasses, je te deteste, le temps que tu te calmes, je me deteste de te detester ça tourne en rond, ça va mieux puis ça repart.
Les deux. En douze ans.
On a souvent parlé de toi.
On a peu parlé de moi. De ce que j'ai vécu , des gens que j'ai pu rencontrer dans ma vie des choses qui m'ont bouleversé,
changé, tu vois quand on vit des choses dures, on devient pas la personne qu'on devait être au depart, on grandit tout biscornu, on manque d'ingredients.
Je suis biscornue, je le sais, on est très différents,
homme de ma life,
je le sais aussi.
Je te comprends rarement.
Quand je pense avoir cerné un peu la personne que tu es, tu as une reaction qui me surprend encore.
On vit comme deux parfaits inconnus l'un pour l'autre.
Je pense qu'on a pas eu la même education, que l'on n'a pas la même reflexion sur les choses, ni la même façon de lutter contre les aléas de la vie, je peux donc te paraître foncièrement chiante et egoiste,
quand toi tu me parais chiant, et pessimiste.
Moi je n'ai pas beaucoup de souvenirs où on s'entendait bien. Le raisin ça a été dix jours. Dix jours en 12 ans.
Tu me ramènes toujours au raisin.
J'avais 20 ans. Je venais de larguer mon premier vrai amour, j'étais malheureuse comme les pierres, dure et sèche comme un couteau.
Alors
ce matin, je n'ai pas envie de faire des efforts pour me rapprocher de toi. Je suis au fond de ma coquille, c'est une bulle protectrice, rien ne me fait de mal, rien autour, rien dans ma tête et c'est mieux. je peux faire les choses comme un robot mécanique sans que cela me demande une dose d'implication.
Tout à l'heure, je monterai dans ma voiture, je mettrai la musique fort et je penserai juste au boum boum de la musique avant de devoir faire des efforts et de causer aux gens.
Encore de longues années à ramer sur un lac agité, homme de ma life.
Quand est ce qu'on arrête les dégats ?
Le boum boum du moment :
Ma vie de concubine. Ha hem.
Ca c'est de la tourmente.
Des bras,
des jambes
juxtaposées dans mon esprit un peu perturbé par sa semence qui s'écoule le long de ma bouche, ce matin,
son sourire, son plaisir, sa satisfaction d'être possédé entre mes dents,
j'essaie de le rendre heureux mais je ne ressens rien,
chaque jour,
il n'y a rien d 'autre que ça qui m'attend,
cette longue suite logique de root's ,
à faire semblant d'aimer un homme, je me sacrifice,
à soigner de vieilles biques accrochées à leurs crucifix,
débordantes de leur suintante aigreur,
désarmées contre cette vie qu' elles ont laissée s' écouler entre leurs doigts à défaut de leurs lèvres,
et qui te font payer la seule chose de bien que tu possèdes : ta jeunesse, ton espoir, et le Temps,
(C' batard, il choisit bien son camp celui là quand ça l'arrange.)
Je suis en train de devenir une vieille bique, accrochée à mon crucifix, j'ai peur,
il est comme la messe du dimanche matin, une église, j'ai froid, je m'ennuie, je comprends rien au discours, je ne crois plus en rien.
Et ces vieilles là parfois tu les retrouves cannées un matin sur leur lit, le dentier de travers et la peau toute bleue déjà.
(J'y suis pour rien, si elles se pendent au crucifix).
BWEEEEF !
Sinon, je m'appelle gobbo et je suis pas encore alcoolique. En ce moment, je suis en mode guerrière, j'ai décidé de me battre pour sauver mon couple.
C'trop miiignon, merci , merci.
Déja, pourquoi ?
Parceque lui, Il m'aime.
c'est beau tout cet amour de sa part vers ma part, c'est beau ce regard de chien transi
c'est beau ces biceps autour de mon petit corps, quand j'attéris, et sa voix décharnée quand je le quitte, quand je m'en vais, quand je le laisse, c'est beau de le voir m'attendre au même endroit, prendre la poussière, pleurer misère, encrouté dans ses pensées mormondes,
quand je reviens, un sourire, même plus un cri, même plus une révolte, il ne me dit rien, je suis un courant d'air et il a peur de la suite.
Putain la salope.
Je sais.
J'ai peur.
J'ai peur de ne plus l'aimer. Je le sais au fond de moi depuis le début de notre histoire-pansement-bedo-vodka,
mon alcool, mon zepam, mon ilot saturé au xanax, et au zyprexa,
il était gentil , il était drôle, il était doux, il était totalement et tout le temps déchiré,
il était pas de chez moi, il voulait pas rentrer chez moi,
il avait des yeux verts où se perdaient ma raison mais il n'y a pas eu de coup de grippe, y a pas eu d'éclairs, il était comme un bon feu de cheminée, une porte exit, et moi , je me suis tapie au creux de son coeur et sur sa bite en savourant chacun de ces doux moments offerts,
en prenant conscience de nos trop grandes différences dès le départ, on partait pas dans la vie à deux avec le même handicap ,
stupide terrien, ancienne esclave,
et je me suis accrochée, accrochée, je lui ai offert des bébés, parcequ' il en voulait,
plein, des bébés,
des petits lui de lui,
et moi aussi je les ai aimés après,
mais j'étais pas faite pour cette vie là avec lui.
Et avancer jour après jour comme ça sur la ligne blanche de mon horizon avec toute la claire conscience de bousiller peut être ce qu'il reste de ma vie aux côtés d'un homme qui mérite un retour, de l'amour, du respect, et tout ça je suis pas capable de lui donner. Trop kiiiiitch.
Alors j'ai peur.
Tu m'as enchainée à tes forêts, à ta famille à tes secrets, à tes bébés, à tes rêves et tes projets, et moi là dedans j'étais morte, j'étais vide, je me suis laissée emplir,
ce que tu voulais je l'ai voulu parceque j'étais vide, j'etais plus moi je m'étais perdue, je ne m'aimais plus, je voulais juste vivre par tes yeux, sans penser, sans inconscience, sans Ca pour me bouffer le coeur, je voulais juste sauter dans le train en marche et tout laisser en arrière.
Et maintenant j'ai une dette envers toi. J'ai beau faire la dure, la carapace, la pure connasse, c'est toi qui m'a remonté les boulons un par un avec patience, je voulais mourir, détruire, oublier, tu sais c'est dur de sentir battre en toi un coeur carbonisé,
il te serre , il te serre, il te serre putain, ce coeur, il te broie, la tocante amère, les jours qui passent sans plus de baboum, je voulais plus rien de tout ça, et je m'y suis enfoncée.
j'ai la langue engourdie.
Maintenant j'ai des sursauts, de la systole, encore, y a du rythme dans ma boite à merde, et c'est pas toi qui me l'inspire, je recherche je crois, dans tes yeux, dans leurs yeux là, aux autres, une évidence, un sentiment, la grippe, la réponse, et pourtant je crois bien que je t'aime un peu , mon frère.
Putain, y a des questions qui se posent pas quand même.
Moi quand je couche avec moi même je me donne des nouvelles.
Pas toi kimeli ?
C'est la criiiiise. je suis fâchiée, et une fée fâchiée, ça fait chier des bulles dans les boites à mail. Désolée.
Ou pas.
Mon mec à moi, mon homme de moi, ne me baise pas, peu, plus, mal, il bande plus, il bande peu, il bande pas, il consulte pas, il rejette tout sur moi et ça fait des années.
J'ai le droit de pleurer ?
si, allez, un peu pour voir ce que ça fait ?
Et je vis avec cette frustration, c'est le strike une fois tous les dix tirs, la roulette russe, la saint glin glin est cruelle, je le regarde comme ça quand il est nu, il est pourtant super beau, musclé bronzé, tout, j'ai envie, envie, envie,
de le manger tout entier,
bien équipé, mais c'est factice, je joue quand même, je suis pas actrice,
je suis une jolie chatte, j'aime les pelotes,
je l'entoure de mes petits bras, de mes petites pattes,
je le serre tout contre moi, tous les soirs, les soirs, je recommence, j'essaie, je m'obstine,
à vouloir faire grimper sa pine,
je trémousse, et paf, le chat, l'arroseuse arrosée, c'est parti la fusée, pas de bigbang, juste pour lui,
excuse moi t'es trop bonne c'est pour ça,
bin oué, ça tu vois je le sais depuis des années, que je te fais cet l'effet.
Là ! làààà !
Mais moi je crève de faim en attendant. je crève de faim.
Sois pas fachiée qu'il me dit l'homme de moi, je suis fatigué, dure journée, j'ai mal au genou, et puis au cou,
et puis t'es chiante, à faire la gueule après, t'es plus bandante,
t'es mechante, tu devrais comprendre,
je peux pas reprendre
quand t'es si chiante,
ça peut attendre, ça reviendra,
je ferai des efforts, qui ne viendront pas.
Alors MOI, gobbolino, la soledad, je l'aime mais ça s'étiole, juste avec mon demi -coeur, parceque l'autre bout est déjà brûlé,
carbonisé,
je peux pas sexer sans un minimum de sentiments. Et je peux pas aimer si le sexe n'est pas au minimum.
Une vraie poutasse.
Les chats c'est pareil, ils vous le disent pas mais ils s'aiment tous en fait. ils font les indépendants, les je nique partout, surtout les toits, dans tous les sens, c'est le carré d'As, mais ils sont pleins de sentiments, nos petits minous, ils sont romantico independants, à se jouer les troubadours quand la lune tombe dans nos cours.
Alors pourquoi ?
je suis une fidèle du souvenir et des années en commun, et juste avant d'enterrer mon corps tu vois, visiteur égaré, j'ai eu un sursaut, une palpitation, une révolte, et me voilà sur le penteur d'adultère avec un gamin qui me rend dingue , une nouvelle fois.
j'en ai marre.
Grave.
La haine.
Elle n'est pas là souvent, elle. la plupart du temps.
ça dort, Ca. Dort.
Mais si c'est mort.
Ca, c'est omme enfoui dans un cocon tout pourri, mièvrerie, lassitude par habitude.
Je laisse couler les reproches, comme les jours l'un après l'autre.
Je réponds pas, je me bats plus, je me bats pas. Je frappe pas j'insulte pas j'absorbe, et je rends pas.
c'est ça l'amour, yaiissss mariez vous. Ou pas.
Oui, je suis imparfaite, chériiii
oui je suis une conne chériiiii
oui je suis une salope chériiiii
oui, je ferme ma gueule, oui je dégage si tu veux, oui je prends la porte, oui, je sais où sont tes papiers, oui je fais à manger, oui je lave tes slips, oui je te pardonne, oui je t'aime. Non je ne t'aime pas.
Moi j'ai rien signé d'abord. Rien exigé, pas menti, j'étais comme ça quand je t'ai rencontré toi.
Avec toi j'ai pas de contrat.
Des mômes ok et des briques, et des pneus qui roulent sous des chevaux, et des souvenirs , tout plein mais c'est tout.
L'avenir je sais pas, tu me le bouffes mon avenir, tu me tues à force de broyer du noir, de voir moche,
de voir petit petit petit, de voir si pe-tit,
petiiiit
Mais.
J'ai laissé des traces qui bougent et qui parlent,
des traces de moi qui comptent sur moi et ne renier qu'un instant de toute leur profonde habitude, c'est inconcevable.
Oué y en a qui réussissent toussa, des sombreros, ceux là,
à tout larguer regarder devant soi, recommencer, ne penser qu'à soi,
mais moi j'ai un coeur de merde, qui réflechit pour la cervelle,
il me fait faire plein de conneries, met des sentiments où il n'y en a pas, veut du sexe, de la bouffe, du cinéma,
il m'invente une vie qui ne me reussit pas, parcequ' après, je décolle je m'envole je suis bien, bien loin,
et enfermée dans mon clapier, telle une lapine qui se lapine, je déprime, je prends tout à revers, j'ai envie de bouffer la planète entière.
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Il n'y a rien qui me fasse plus mal que sa façon de me regarder.
Avec tout cet amour, là.
Cet amour qui colle , que je ne mérite,
pas
qui m'irrite,
je suis pas adorable, je suis minable,
je suis une salope, je suis pas ta pote,
je suis pas aimable, je suis pas ta chose.
Les années passent, elles passent sans moi.
Je vous vois bouger, danser, rire et grandir,
changer comme si j'étais au spectacle d'un étalage d'impudeur, une real tv indécente, je vous aime je vous aime, mais je ne ressens plus,
rien.
Et toi, mon homme, l'homme de moi, je te trouve beau, je te trouve vraiment beau, tu as les yeux comme un soleil, malicieux, et je peux encore parfois espérer y plonger un peu , pour essayer de me retrouver,
mais ,
rien ne me fait plus mal que ta peau contre la mienne, et ton absence de chair, si inhérente à mon besoin obscur d'être emplie tout le temps,
pour me sentir vivre, pour me sentir exister pour ne pas laisser mourir cette histoire de gosses, commencée entre deux étoiles et un pétard, et si j'avais pu explorer à l'epoque toutes nos divines tranchées, nos années, nos nuits, nos branlées, je crois que je serai partie , avant de commencer, homme de moi.
Je sais pas ce que c'est l'amour avec toi, j'aime pas quand tu m'aimes comme un chien, qui attend son nonos dans mon coeur si froid,
que tu attends, sans bouger, ta mise à mort, comme un lapin dans la gueule du loup, sans te défendre, à coups de poings, à coups de pied,
j'aime pas quand tu attends que je te fasse mal, que tu te soumets, que tu ne dis rien,
j'ai envie de te faire mal, de te tuer, de te mordre, de t'oublier de partir,
de recommencer de disparaître, de changer, d'evoluer, j'ai envie que tu m'emplisses,
que tu me carresses,
que tu me detestes,
que tu me fasses danser, que tu me fasses marcher,
que tu me fasses rêver,
jouir, jouir, jouir,
à ne plus pouvoir crier,
je voudrai que tu me kidnappes pour l'ancien monde aux merveilles et que tu me prennes comme ça à sec , mes rêves dans mon sommeil.
Mais tu ne comprends rien,
tu ne sais rien, tu ne me connais pas,
tu ne cherches pas, tu as déjà oublié,
tu as déjà tout bousillé, tu as tourné les pages,
tu as voulu me changer,
tu voudrai m'enfermer,
tu ris , tu pleures, tu m'attaches, tu meures, tu me fais peur.
Où s'en va t'on , toi et moi ?
Réagis , bordel !
Je te jure, je veux y croire, je te jure, je veux pas te perdre,
je te jure je peux pas vivre sans toi, je te jure je veux pas partir,
fais quelque chose, rattrappe moi au lasso,
attache moi,
enferme moi,
punis moi
fouette moi,
trompe moi
fais moi mal,
mais vis, vis à n'en plus finir,
reviens, vis,
fais nous revivre,
fais cet effort là
je pars,
je suis presque déjà plus là.