Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Caisse l'Ame-our ?

"Ca doit être beau un amour comme ça. "

Ca, ça fait partie de ses débuts de saison préférés.

Ses discours sont des billes aux relents frelatés dont j'ai entendu les récits intra- muros maintes fois.

 Ces petits dégobillots amers, je les connais par coeur. Parfois j'ai envie de les entendre. Ils me baument le ventre quand ça floque du côté de mes tripes. Ils m' habillent les cuisses quand j'ai froid au cerveau.

Mais d'autres jours - d'autres nuits, j'ai bien envie de stopper net le vieux dentier qui s'avance vers 65, et de la renvoyer directement dans ses cordes. Cependant son histoire sur l'amour, je l'aime bien, alors je te la raconte, toikimelis.

 - "Ca doit être beau à vivre un amour comme ça" qu'elle dit la vieille pendant que je lui change le cul,  d'un ton acide et d'une jalousie évidente. 

 Pointer le coeur vers celui qui viendrait à troubler un cercle de convives, LUI, le nouvel arrivant, et le présenter à tous d'une telle dévotion que l'assistance présente en serait chamboulée.

 Justement , le voilà, l'être dont vous m'avez parlé , cet homme si beau, si élégant, cet homme qui a le pouvoir par un seul de ses regards, de vous faire rire ou mourir. Voici donc l'être qu'on a fabriqué pour vous, celui dont l'odeur est votre essence, la peau, votre royaume. Le voici donc, l'être qui vous va comme un gant, qui vous regarde comme on regarderait un enfant, qui ne vous quitte ni des yeux ni du coeur. Oh mon dieu que je suis jalouse de ce que vous vivez depuis si longtemps (oui parceque la vieille est croyante.)

est il donc Nature possible de passer à côté de ce bonheur intense toute une vie ?

De se lever, chaque jour, de nourrir ce peu de peau sur mes os, de prendre position vers cette fenêtre sale et obscure, où je regarde passer les gens vivants, et où j'attends, et de compter pas à pas le temps qui me rapproche de la mort sans ne serait ce que connaître ce genre d'amour là ?

Savez vous que je vous hais ?

Je vous hais de me voler ce que je n'ai pas ?

 Vous êtes si fade, tellement insignifiante, tellement près du sol, et je rêve depuis tellement longtemps de ne me concentrer que sur le verseur de rampes, et son bateau ivre, prendre un ticket gagnant sur le radeau poète, bousiller mon aorte dans le noir de ses regards, je cherche ses yeux partout depuis toutes ces années, decharnées, du soleil pâle aux saisons froides, toutes ces années filantes et jamais O grand jamais je n'ai tendu l'hameçon d'un soupçon d'âme - our.

Est ce une évidence pour vous d'être si heureuse ? Cette chose qui vous fait les joues si roses, est il le bonheur incontestable ? savoir que cet homme existe et qu'il est à vous pour son Toujours ?

Et le mien alors ? ai - je encore le Temps ?

Ecrit par Gobbo, le Lundi 14 Mars 2011, 01:10 dans la rubrique Alcoolo song.