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Les histoires d'amour finissent mal..
--> Mais ce n'est pas toujours de ma faute.

Le (Tchiki) BoumBoum

du moment...

http://www.youtube.com/watch?v=J3nO2vbJID0

Chambre 23 ,

 Aile bleue comme le ciel,  il y a une vieille fille toute douce aux yeux choco-caramel comme toi.

La même nuance. Sûrement qu'elle était un ange aussi dans une vie antérieure.

Je m'intoxique à ses prunelles, en plongeant mon regard dans le sien parceque tu y es un peu, parfois.

Le matin , à 10 heures, quand j'entre, elle me sourit, elle claque des doigts:

 Ayeeen ! zik ! zik ! hababa !

 Dans son vieux poste il y a de la salsa.

Elle veut que je danse.

Ces derniers mois, je dansais gaiement, pour toi, pour moi, je fermais les yeux, je flamencoche, et  elle riait, riait,

je la faisais mourir, tournoyer,  les mains en l'air,

 torero, tortillant du cul en blouse simili poly, bolero coton, un CD rouge, le soleil,

viva espagna !

J'en ai rêvé entre toi et moi. pas toi ?

Le soleil, la terrasse bordée de vignes, un restaurant à  balcons en pierre blanche,  l'eau tout en bas,

de la rumba dans les rues, des couleurs,  et de la liberté.

Beaucoup de  liberté.

Sa zombie de voisine, égrenant mes pas un peu vaseux, au son de ses jt'emmmmmmerde !

(nan sérieux elle fait peur)

 parceque toute cette nuance dans ses beaux yeux, tu sais, c'est  comme si tu avais été un peu là , à mes côtés, en train de rire toi aussi,

 boumtchikiboum sur ta cuisse,

je me sentais moins seule, devant tous ces malades,

 ce boulot qui m'atteint au coeur, qui m'arrache les tripes, tous les jours, ça, cet acharnement à conserver des lqoues en vie,

des zombies,

j'avais du beau dans ma vie,  tes SMS, j'avais le sourire, le téléphone à l'huile, ton rire, si ... si ... ton rire,

ton accent merdique, les journées soudain plus belles avec un appel,

 un air de musique sur mon répondeur...

mes souvenirs sont des fleurs.

Tout ça c'était gérable, parceque t'existais, t'étais bien là au chaud au creux de moi, t'avais ta place,

t'etais mon roi, mon as de trèfle,

et je ris encore si tu savais, je fais rire tout le monde, parceque je ne sais faire que ça, je  peux  pas pleurer devant les autres, je n'ai personne pour m'agripper...

si je tombe.

 S'ils savaient tous à quel point tu me manques.

Je peux plus toucher à ma guitare.

 Elle aussi , developpe des talents lacrymatoires.

 J'ai essayé hier, deux trois cordes, un essai de flamenco sec, comme tu m'as appris, entre deux comptines,

boum tchikiboum eeeeet, paf le chien !,

les yeux qui coulent, c'est arrivé, les larmes, comme un deuil en silence, je pourrai plus jamais entendre de la rumba sans penser à toi. Je pourrais plus jamais entendre la rumba tout court.

Alors moi, depuis,  je fais comme si tu n'existais pas.

T'existe pas !

Le téléphone sonne encore, ma boite mail se remplit toujours, mais je n'ai pas envie de parler aux gens. Les entendre parler d'eux, de leurs amours, leurs petits bonheurs, je meurs,

je les déteste tous de continuer leurs petites vies tranquilles,

je voudrais des bras et un coeur pour m'allonger, juste pouvoir leur parler de toi et leur dire à quel point c'était doux, et bon, et merveilleux de t'avoir contre moi.

 Je voudrais sentir ta tête s'imprégner dans mes genoux à en avoir des bleus.

 La chaleur de ton cou. Ta force, en moi.

Et ton regard quand tu m'embrasses.

Mais je peux pas. j'enterre mes souvenirs en cachette, t'es là, partout, au fond de ma tête, comme si tu y avais élu domicile, tu payes pas ton loyer, sale gitan,

 même quand je fume une cigarette, mes yeux s'evadent au loin, il y a des plaines avec toi,  qui sont devenues des plaies, mon gitan.

Je dois vider ma clé USB, pendre la Loli au gré de mon chagrin,

et l'enterrer au fond de mon jardin, je pourrais plus jamais toucher à ma guitare.

 Je te l'ai déjà dit, non , Toikimeli ?

J'ai ton odeur partout sur moi au boulot dès le matin,  je travaille avec des bleus,

 j'ai la haine, ça rime avec Ayen,  j'ai envie de frapper les morts, je les mords, 

Si tu savais comme j'ai pas tort...

 j'ai plus envie de danser, plus envie de parler, plus envie de manger plus envie de rien, juste attendre que ça se tasse et que ça fasse moins mal. j'arpente les couloirs , la blanche coco en perdition.

MAIS.

Pour moi, vraiment.

L'essentiel, c'est que ton bateau n'ait pas coulé.

Elle a une putain de chance.

Tu crois que  dans un mois j'aurais plus mal ?

Putain !

Ecrit par giantjack, le Lundi 9 Juillet 2012, 16:45 dans la rubrique Red Destrier.