Mais maintenant je sais.
Tout le temps de son absence je me suis remplie de toi. Il est rentré, plus beau , plus mince, plus amoureux encore, m'enserrant dans ses bras comme on touche la terre ferme, il est revenu dans l'univers, à sa vie, à son réel,
mais moi, il n'y a rien de moins réel que sa lourdeur dans mon ventre, et de plus réel que la réalité qui pousse dans le ventre d'une autre.
J'observe, tapie, dans un coin de sa vie, je décompose nos souvenirs mais en pire, mes pulsions évadées, je pulse, en dulcinée, avec à coups de battements egarés, j'essaie très fort pourtant, de flécher vers l'homme que je partage avec la vie mais rien ne vient, je pousse, je pleure, je spèle, au fond mais rien ne vient.
ils sont nés nus, ces phares, leurs pleins phares, ces naufragés ambigûs croisés aux bordées routes, ces autres, intox en déroute, affligés d'un emploi du temps qui les fait manger, les obligations humaines, je me sens à courir contre la nuit et le soleil mais ce que je préfère le matin c'est ce chateau qui s'éveille.
Et
Un café, une cigarette.
Et les yeux de tous mes collègues bien fixés sur l'image que je leur donne, on dit, on ne sait peut être pas de quoi on parle,
qu'il faut aimer les gens pour faire ce métier là, mais en fait,
la vérité est que les colombes ne s'aiment pas, elles même.
Et que le miroir renvoyé dans les yeux des autres est bien plus flatteur que la glace sans tain des saluts du matin.
En fait si, j'ai vachement mal.
Commentaires :
Re:
Je veux m'en sortir dans ce monde, celui là , ne t'en déplaise, Egaré. Même si je monologuise mon nombril pour essayer de comprendre, une fois que c'est sorti et que c'est étalé, ça me hante moins , je me sens sereine, c'est vidé, c'est dead, ça m'a quitté, et je peux réflechir aux solutions, j'ai toujours fait comme ça, je nourris mon petit monstre.
Seulement, je voudrai voler et je rame, je voudrai comprendre, je pige que dalle, j'essaie, mais j'ai dû mal.
Je fais de mon mieux. Les colombes sont des corbeaux drapés dans un linceul d'innocence, elles ne volent pas très haut , parceque ça aussi ça fait mal. Après tu redescends, tu prends conscience des cieux que t'as perdus, et tu ne veux plus jamais y retourner, voler à ras du sol, c'est rassurant, la piste est proche, c'est monotone, mais c'est pas mordant.
Et je balltrape les colombes si je veux, c'est con une colombe c'est toujours sur une route prête à s'offrir en nus phares, à crever, à faire une tâche sur la journée, à jouer la victime, alors que c'est du sacrifice, mais ça mérite pas mieux que d'être un corbeau, et au moins les corbeaux, ils assument leur délit de sale gueule. Picétou.
Re:
Voila voila...
et quand il fait beau on la retrouve tous les matins sur le toit de la maison de mon voisin à roucouler et à me réveiller...
J'ai perdu ton e-mail. Tu me l'enverrai à <mon pseudo> ou <mon prénom>.<mon nom> @neuf.fr?
En souvenir de nos réunions.
Re:
Ton pseudo ne m'inspire rien, mais je suis d'accord, dis m'en un peu plus et laisse moi une île où te joindre. Biz.
Re:
En fait, je te la laisse, écris moi quand tu veux, qui que tu sois, ça remplira le vide laissé par l'incision chirurgicale :
fait !