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Des Bad-Days comme les autres
--> Et tu m'accompagnes, quand ça devient dur, je te retrouve au fond de mes yeux, quand je souffle sur un miroir.

Boum boum du moment :

http://youtu.be/-4hGDcT-aaI

L'autre peau des blanches, qui s'éveillent au détour d'un café, la même odeur dans  l' athmosphère, c'est un nid,  les bruits familiers des couloirs tamisés, les portes exit inatteignables, je suis dans le dernier mouroir, c'est leur présent, certains le prennent bien, mais c'est triste souvent même pour moi qui dompte toute cette mort tapie dans les coins.

C'est rassurant aussi. le même rituel chaque matin, le café, la clope au pied du chateau entourée des colombes, mes collègues, mes amies,  leurs visages cernés, leur rire qui déraille un peu parfois, mais ça pétille quand même au fond de ces yeux là. Faut bien.

Heureusement que l'humoir noir existe. C'est notre camisole.

Je m'aime en blanc. C'est une famille insondable. Nous ne sommes pas sans coeur, parfois quand même de mauvais humeur, il a toujours ce chariot de soins qui grince, les roulettes du sac dasri, les portes fermées, derrière nos petits vieux endormis, l 'odeur du latex, sur ma blouse, sur mes gants, la paraffine, l'odeur des vieilles pines,

la piqûre de l'alcool entre mes doigts, et puis cet autre univers quand je franchis la porte, cette petite pièce étouffante, où une vieille âme s'étiole, lancinante comme la flamme d'une  bougie qui tangue, on m'attend parfois, déjà debout, souvent encore assoupis, si petits et chétifs au fond de leurs derniers lits.

 C'est triste de crever dans un endroit qui n'est même pas à soi, avec des gens qui ne te connaissent pas, qui n'ont pas cheminé, qui n'ont pas vécu, qui ne t'ont pas connu jeune, qui n'ont jamais su quel genre d'être humain tu as été, bon ou mauvais,  avant de chier dans ton falzard et de perdre ton dentier à table.

Mais souvent les couvertures sont pleines de sourires, de jolis yeux qui flottent, les bateaux reviennent , enfin ils sont à quai, la pêche a été bonne,  l'âme redescend, ça c'est encore un jour, et ils se fixent sur moi d'un oeil étonné, quel jour, quelle heure, le matin ? le soir, on ne sait plus , si on s'endort ou si on se réveille,

 . ils sont flous ces vieux yeux, ils sont effacés par le temps flêtris, après le sommeil,  de bleu azur ils sont passés au gris, comme un ciel où survient l' accalmie troublé par  un soleil qui ne sait pas s'il reste où s'il part,

 et leur peau parchemine dans les draps anonymes, ils sont là avec leur sourire, et moi je suis l'étoile du matin.

Je l'aime ce rituel. Un bisou à ceux que j'aime. Parfois deux, une caresse sur la joue comme on berce un enfant, ouvrir les volets bien hauts pour faire rentrer le soleil ou la vie peu importe, c'est un jour de plus et c'est déjà ça de gagné. Parfois on me demande de chanter, je fais. Et mon petit monstre tapi au fond de son lit reprend ce vieil air avec moi, décollage vers son cosmos interne,

 le souvenir n'est pas très loin, la déprime non, plus, il fut un temps, mon petit monstre était jeune, et ce temps là ne se rattrappe pas.

Pardonner les odeurs, préparer l'eau chaude, le berceau destinée, caresser leur corps comme je ferai pour moi. C'est sûrement inconcevable, pour un autre humain qui n'aime pas les corps, mais nettoyer un corps c'est comme offrir un cadeau, il faut le faire avec plaisir, pour l'autre , pour le plaisir d'offrir la dignité,

un peu de réconfort, même si ça pue, même si c'est infecté, et que ça nous donne la nausée, c'est un cadeau, et offrir des cadeaux, c'est une chose que j'aime faire.

Personne plus ne les touche, mes vieux, à peine un bisou, un enfant déjà vieux qui passe, souvent hypocrite, les yeux fixés sur sa montre, il y en a peu des naufragés d'Histoire, qui sont là et qui aiment ça, qui restent pour eux, mes vieux, pas pour un quelconque acte de présence, et c'est bien malheureux de voir mes autres vieux, ceux qui n'ont jamais de visite, détourner le regard, pour ne pas envier le gâteau, les rires les baisers, je les cocoone deux fois plus encore, mes chiens abandonnés, 

 parceque je deviens la fille, la petite fille, parfois j'ai d'autres prénoms, je veux bien y croire, je laisse faire, je suis une fée, la colombe, même si au fond, je crois bien que je suis un corbeau.

Moi ce qui me rassure dans tout ça, c'est de me dire que je vais y arriver, un jour , sûrement bien plus tôt que prévu, mais que ma malle Alzheimer sera bien remplie, le monde où je plane, les souvenirs, et mes yeux azur, seront sûrement bleu ciel, comme Désirée, pleins de souvenirs qui flotteront comme des rêves.

Ecrit par Gobbo, le Dimanche 6 Novembre 2011, 11:45 dans la rubrique Hostopathie.

Commentaires :

Je crois que je me suis égaré
06-11-11 à 12:55


 
visiteur pas égaré
07-11-11 à 12:44

Voila qu'il fait nuit ! Je me sauve !


 
Gobbo
Gobbo
07-11-11 à 13:54

Re:

Est ce donc si effrayant de se retrouver seul avec moi , ici dans le noir ? :p

 
Je crois que je me suis égaré
07-11-11 à 17:32

Re:

Mais... nous ne somme pas seuls, plusieurs visiteurs sont égarés !
Quoique c'est facile à les reconnaître !