Outre vous.
La douleur.
c'est de croire que mon monde va rester plat blanc et totalement mort.
Que toutes les pièces de l'échiquier m'ont été enlevées, qu'on les a brisées, que ma vie va s'écouler tel un ruisseau tranquille, creusant petit à petit de minces rides sur mon front, et je n'aurai plus le souci constant d'incroire.
je remplis ma tête de rêves faits par d'autres, je me remplis pour m'oublier.
Le vide.
Tout cet espace emmallé, fermé à clefs, résonnant comme des têtes creuses , ces souvenirs qui dansent et qui griffent, ces airs de musique qui mordent, ces larmes qui désormais, s' effondrent à l'orée de nos cous, cette peur de vous perdre plus loin encore, de vous oublier, qui prend l'effluve de mon fleuve endeuillé, je pense à vous,
je pense à vous, au silence, au froid, aux fleurs, à l'odeur des lys et à la pluie naissante , à la dureté de mon coeur.
Et depuis je les hais tous, ces vieux mourants, ces vieux cons qui se plaignent, ces malades imbéciles , ces jeunes qui n'aiment pas vivre, ces minutes si envolées , si mal vécues, tous ces instants passés loin de vous, je les deteste toutes ces lumières, tous ces gens qui me parlent, toutes ces musiques rondes que vous ne voyez plus, je les déteste ces douleurs ancrées au fond de nos ventre tels des foetus venimeux.
Ecrit par Gobbo, le Vendredi 19 Novembre 2010, 00:01 dans la rubrique Alcoolo song.