Le boum boum du moment :
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Y a eu le grand retour du Chaos Môme dans ma vie.
Après six mois de silence,
il est revenu egal à lui même, sur la pointe de ses troiptipoints, dans ma barre msn pour me signifier qu'il ne m'avait pas oublié,
lui.
Moi, previously, j'avais laissé couler ma haine avec mes larmes en haut du vieux chêne vers le donjon du chateau, tout en haut vers la tour,
cette soirée où je l'ai attendu à coups de sms,
et qu'il m'a joué ce si mauvais tour,
à coups de "j'arrive, j'arrive pas"
finalement pour m'achever d'un "rentre, je viendrai pas".
Déception, manque, désir crevé,
Puis.
Silence, silence, silence, silence,
il est pourtant joli, ce mot silence, pas gris,
il rime avec danse avec la pluie,
mais voilà,
en boucle totale pendant des heures, au fond de ma cabette, des jours des semaines puis six mois de silence
silence
silence
silence
SILENCE !.
Parfois il hurle le mot silence.
Puis.je me suis redemptée toute seule fidèle à moi même.
Jusqu'à il y trois jours.
Il a eu le culot de me dire, lui,
comme ça au détour d'un rayon ,
et c'était pas du soleil, (oui de temps en temps , Catwoman a aussi besoin de bouffer)
qu'il ne m'avait pas rayé , ni de sa liste des choses à faire pour 2011, ni de sa fameuse boite à souvenirs, ni de son coeur, qu'on était pas du tout dans l'économie mais dans la reflexion.
Oui, la reflexion quand même.
Il est Balance, tout s'explique.
Peut être ?
Astrologgia power (je le préfère en deux g ce mot, je suis sur mon blanc, je fais ce que je veux).
Alors,
J'ai eu un bref saut de frappe comme ça, mon coeur a fait deux boum, c'était même pas de la tonnerie de comptoir,
petite aryhtmie, rien de méchant,
même que si j'aurai été vieille j'avais été morte (les scies ne font pas des raies)
rien en tout cas qui ne provoque en moi encore un détour par des sentiers koweitiens.
Ce qu'il n'a pas compris c'est que je n'ai plus de place pour lui,
j'en suis débarrassée c'est fini.
Ca a quand même mis pas loin de quatre ans,
deux vraies grossesses d' élephant pour accoucher du désamour.
il a pas compris, pourquoi je crois,
j'ai bien vu à sa tête que j'étais une vraie bonne surprise, il s'est penché vers moi de toute sa hauteur, a frôlé ma joue avec ses jolis yeux,
et j'ai eu peur un instant, que ses grandes planètes noires ne capturent encore mon coeur.
Alors j'ai fermé les miens.
J'ai compté jusqu' à trois.
Caaandymaaaan, caaandymaaan , caaandymaaan
Nan je déconne.
J'ai dompté l'arythmie,
qui montait, comme ça,
en moi pitipiti,
mais non même pas,
et autour de deux cafés noirs, alors qu'il me suggérait idéalement de visiter sa banquette arrière,
en bouffant MON chocolat,
je lui ai fait un sourire, et je lui ai dit non.
Quand je te le dis, petit curieux, que mon nouveau mec me rend folle.
J'ai plus rien.
Pendant ces quatre longues années, les siennes puisqu'il détenait les rênes, toutes ses nuits passées, dans les clap msn à les dévorer via cam, ses lèvres, en lisant ses poèmes ,
c'est parti, effacé, classé, dans ma malle à secrets.
Pas changé.
Etirable, désirable,
ses yeux sombres tout-doux-minous, sacrée remorque,
envoutants, ils me retournent la moêlle en deux battements de cils
claclac,
mais non, y a de la verrouille au fond de mes tripes tout est fermé, bien gardé,
et ça s'applique,
et c'est fini de sous ma peau, j'ai quelqu'un d'autre qui bat.
j'ai beau être une salope, je crois que je ne peux aimer qu'un amant à la fois.
J'ai foutu les dragons en l'air comme ça d'un coup , je suis fière, mon coeur d'artichaut aurait déclamsé sec, lui, ce con,
c'était bagdad pour le Chaos, et, il n'a rien compris.
"C'était donc pas ça que tu voulais pendant tout ce temps, mon coeur, ma banquette ?"
- mon coeur, ton amour peut être.
Tu vois maintenant, je suis grand je suis un homme, je me fais chier avec ma femme et je suis ok pour assumer tout ça à la fois, dans le secret , dans le respect sans promesses,
Mes fesses !
Il est reparti comme un violeur, en frôlant les murs, quatre ans !
en jetant un regard derrière lui, obscur, comme s'il s'attendait à ce que je lui cours après, quatre ans !
que je le retienne, que je passe mes mains autour de sa taille comme avant.
Comme avant.
Mais il y a eu quatre ans.
Je l'ai laissé partir.
Quatre ans.
Faut jamais laisser sa place et les maitresses ça court les rues, la boulangère, la vieille du coin, la petite en devenir, la voisine, ta cousine, toutes des putains, pleines de désir, ce sont des dangers potentiels, même ta femme.
Sisi, même la tienne, c'est la pire.
La chose que tu comprends pas, toi qui me lis, le problème, c 'est que quand tu passes ta journée au milieu de tes vieux,
tous tes vieux,
parqués dans leur garderie de vieux très vieux,
les malades-vieux, les jeunes-vieux,
les vieux-vieux,
les malheureux-vieux,
tu te rends vite compte de tout ce boulet lourd de peine qu'il trainent comme une chaîne, ce gros paquet acide d'avoir cru avoir le temps
et puis de n'avoir pu retenir la vie pendant qu'elle s'évidait comme ça rapidement
doucement, c'est éphémère, le Temps,
parceque c'est une illusion que celle de croire qu'on le détient, le Temps, et finalement c'est cruel de se rendre compte quand on est tout pourri, tout foutu, que l'on a pas du tout vécu , oui, cruel.
La maison, le boulot, le chien, les enfants et tout ça défile tellement, et dans quel intêret ?
Les saisons s'en foutent, elles dansent et se confondent dans les mois et les années,
ta vieillesse se creuse sur le visage, comme un serpent insidieusement, ridule après ridule, fonde les lacs, et les corvées de maçonnage, ton corps se defend, tes possibilités s'estompent et c'est trop tard.
Ne sois pas trop serein à attendre que le Temps passe.
Faut palpiter.
Le roots, la bétadine c'est pour les vieux qui ont de toutes petites malles à secrets, c'est pour ceux jeunes qui ont déjà laissé tomber.
C'est de la peur tout ça.
Je veux pas laisser de gros boulet tout poussiéreux derrière moi à emmerder les colombes qui me nettoieront le cul dans cinquante ans.
Quand mes journées s'etireront au rythme de leur café clope, tagadap tagadap, de leurs caresses latex,
les heures défilant à entendre les mêmes phrases, dans le même ordre, toute la journée, et où le seul réconfort sera l'horloge, le lever, le repas, la télé, la chaise percée, la sieste, le gouter
et cétera,
je veux pouvoir me dire que j'ai profité de chaque instant de chaque minute de chaque seconde que la vie m' a octroyés, parceque ça va en comptant à rebours,
et je veux pas mourir vieille, moi.
Commentaires :
Re:
Nous sommes des papillons de nuit. Echappons nous des bocaux, profitons donc de la clarté de la lune, jusqu'au dernier battement d'ailes.