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Finalement ta princesse a sauté.

Les princesses, ça meurt avant l’âge de trente ans. Les vraies princesses, ça ne vieillit pas, ça ne pleure pas et ça n’a pas d’enfants. Ca a le teint frais tout le temps et l’air idiot et amoureux, souvent.
Je ne suis pas une princesse.

Les princesses,  ne sont pas des ombres permanentes. Des femmes qui ont abandonné. Des courants sans pensée, à moteur routinier, qu’un rayon de soleil n’arrive plus à ravir, les princesses ça rit, ça pétille, et ca chante et moi je ne suis pas une princesse.

Les princesses, ça a un carnet de bal bien rempli, des rendez vous garnis de vrais princes charmants qui ne lapinent pas, des gestes doux plein leur peau de lait, sans effets ridés clairvoyants et élégants,  au coin des yeux,


 Ca possède des  regards qui fondent son cœur de chocolat, une princesse ça ne pleure pas et moi je pleure souvent.

Les vraies princesses sont des  fleurs bourrées de rêves qui se réalisent vraiment, sans contraintes, sans peur du lendemain, sans trou dans leur vide intérieur, sans brûlure d’orgueil, sans manque, sans désir, sans passion, sans soif, sans démons, les princesses c’est beau et c’est lisse, et ça ressemble au cinéma, et ça n’existe pas, les vraies princesses.
Je ne suis pas non plus une fausse vraie princesse.

Je suis juste un bout de mère au cœur ravagé de fierté devant mes  paires de prunelles d’azur, je suis juste un bout de sœur, amputée trop profondément hors de son jumeau silencieux, aguerrie aux bulles de la déesse mère, je suis juste une fille aux démons superciels, et sans surface plane, un moche truc qui aurait poussé là où il  aurait dû rester finalement, et d’où il est parti,  une ronce dans un bac d’œillets, je ne suis pas à ma place.

Alors le point, Resolushieune  Bang ?

Le point c’est que je continue à tourner en rond.
Le point c’est que j’ ai réalisé à quel point j’étais toujours la seule à lutter tout le temps, pour tout, à faire le premiers pas, à attendre dans le noir tard le soir, à espérer, à écrire , et à ressentir, et à rester comme un chien abandonné, attaché à l’arbre de leurs fins de journée.

Le point d’exclamation c’est que je ne me frotterais plus jamais à la violence de son indifférence. Puisqu’il ne s’aime que lui-même qu’il se tue dans son miroir. Moi je suis un très joli fantôme. Je sais être seulement mère si je m’y attarde. Et une future vieille femme pleine de flammes aussi. Mais je serais cette vieille femme brûlante et guerrière d'esprit.

Le point d’interrogation,  c’est que je veux me sortir de ces sentiers boueux que j’ai entrepris de long en large par le travers depuis cinq ans mais que la lumière n’éclaire pas le chemin des étoiles. Que les ronces sont des enduits tortueux pour mon âme et mon courage éphémère, et que parfois j’ai envie de tuer tout le monde.
Je rêve souvent à une bonne bouteille lisse et transparente qui brûlerait mon esprit par les deux bouts, lentement un coma éthylique cru et sensuel qui me prendrait par surprise et dont je me réveillerais mieux, autre heureuse.

Les points de suspension c’est que je n’ai pas de réponse à donner à ton jeu d’économie sociale, chaos môme. Je suis sortie de ton troupeau de grenouilles. A toi d’en tirer les conséquences et  savoir ce que tu veux. Tu m’as dit un jour qu’il y avait un tas de choses à faire avant d’envisager de me demander en mariage mais t’as jamais dressé la liste, t'as jamais reellement trouvé de sens à ta vertueuse implication tu me parlais d'attirance et de sexe et de desir et de passion et de donjon et de chateaux cruels qui lapinent mais tu n'as jamais, toi, esquissé les marches vers cette autre vie.Même lorsque tes doigts ont dansé devant mes yeux.
 Ensemble.
Et moi j’ai besoin de remplir mon ventre.

Ecrit par Gobbo, le Mercredi 1 Octobre 2008, 00:25 dans la rubrique Et nos dragons , Echo chaos Môme ?.