L 'Homme de moi
Il perd ses cheveux.
Cela lui fait comme un cratère tout neuf au dessus du crâne, un changement abusif, la dénonciation naturelle des années qui se languissent sur son corps, et prise de panique, j'ai etreint mon miroir en comptant mes ridules, mais mes moutons à moi, pour le moment ne se sont pas barrés.
Je me lève, et j'attends.
Je supplie le jour de s'éteindre, j'attends que le sommeil vienne étreindre,
les miens un par un...
et tout à coup, je respire, un peu mieux.
Mon silence est bordé de mots et de rêves qui bercent mon coeur, je me zappe à l'alcool, la sensation de chute, dans mon esprit est cotonneuse, et mon coeur ne me fait plus souffrir.
Tous les couples autour de moi ne sont que comédies foireuses, et ceux qui n'en sont plus souffrent malgré tout. c'est un constat et je n'ai pas la solution.
La seule chose que je sais et que je sens au fond de moi et que pour aller mieux j'ai besoin de tout zapper.
Couper avec les dents toutes ces chaines qui m'entravent, pour quelques jours.
Les oublier l' espace d'une nouvelle vie, et revenir peut être lorsque cela ira mieux. Ou peut être pas.
Il y a des gens qui disparaissent comme ça tous les jours, et j'espère pour eux qu'ils ne sont pas vraiment morts.
Je n'arrive plus à aimer tous ceux qui m'entourent, ces gardiens de prison qui font semblant d'être heureux dans leur propre vie, mais la chanson qui se joue dans leur chaos intérieur est aussi merdique que la mienne.
Passe donc au dessus du vieux sourire puant qu'affiche mon armure et demande moi simplement ce que je ressens.
Mais la plupart de ces petites choses fragiles ont déjà leur propre bateau dérivant à mener, alors j'étouffe, et je souris avec béatitude.
Après tout chacun sa merde.
Je crois que moi aussi, quand je serai grande, je voudrais mourir avant 35 ans.
Ecrit par Gobbo, le Vendredi 23 Avril 2010, 00:35 dans la rubrique L' Homme de Moi.